L'ensemble des signes cliniques survenant à l'arrêt d'un traitement antidépresseur a fait l'objet de nombreuses descriptions dans la littérature anglo-saxonne. La fréquence du syndrome de sevrage varie selon les auteurs. Les principaux types de trouble sont d'allure digestive ou pseudo-grippale. Un état anxieux, des perturbations du sommeil, des troubles moteurs et des épisodes maniaques ou hypomaniaques peuvent s'observer à l'arrêt d'un traitement antidépresseur tricyclique. Plus rarement apparaissent des attaques de panique, une confusion mentale ou bien une arythmie cardiaque. La plupart des antidépresseurs sont susceptibles d'induire un syndrome de sevrage. Les facteurs de risque d'apparition de ce syndrome ne sont pas précisément déterminés. Il semble néanmoins qu'un arrêt brutal d'un traitement comportant des doses élevees d'un antidépresseur à fort potentiel anticholinergique expose plus particulièrement aux signes de sevrage. Les traitements du sevrage proposés sont la reprise de l'antidépresseur ou bien la prescription de dérivés atropiniques. La prévention des signes de sevrage repose sur une diminution progressive des doses d'antidépresseurs. La pathogénie du trouble est une hyperactivité cholinergique ou une hyperstimulation noradrénergique. Enfin, les conséquences pratiques du syndrome de sevrage sont évoquées.