Une grande partie des politiques de développement repose sur l’envoi de
transferts aux économies connaissant des difficultés de développement. Si
ces aides semblent favorables au bien être des agents, leurs effets sur la
croissance de long terme des économies restent ambigus ou parfois décevants.
L’objectif de cet article est de contribuer à mieux cerner les conséquences
d’une politique de transferts sur la dynamique de long terme d’une économie.
Pour cela, on utilise un modèle à générations imbriquées, au sein duquel
sont présents un secteur d’accumulation du capital humain et un processus
d’héritage de niveau de vie. L’analyse numérique du modèle permet de montrer
que selon l’importance des transferts et la préférence des agents pour le
loisir, la politique d’aide peut se révéler favorable ou défavorable à la
croissance de l’économie.