Le peuplement en Hydracariens (Hydrachnellae, Acari) a été étudié dans 108 stations (86 espèces) des Pyrénées centrales. L'analyse canonique et l'analyse factorielle des correspondances permettent de mettre en évidence :
- d'une part, une corrélation entre les facteurs écologiques habituellement reconnus (température, vitesse du courant,...) et un certain nombre de paramètres topographiques, hydrologiques, géologiques,..., qui constituent un complexe stationnel, stable dans le temps pour une même station.
- d'autre part, une corrélation entre les complexes stationnels et un certain nombre (8) d'associations d'Hydracariens. Cinq paramètres, - altitude de la source, altitude de la station, pente, surface du bassin-versant et régime des eaux, - suffisent à définir un complexe stationnel et à expliquer, avec la nature du substrat (galets ou mousses), la distribution des espèces. Le régime des eaux, notamment, joue un rôle fondamental dans cette distribution et justifie la distinction des auteurs de langue allemande entre faune de Mittel - et Hochgebirge.
En fonction du substrat, du taux de reproduction, du cycle biologique, différents types biologiques d'Hydracariens sont mis en évidence. Mais, pour expliquer la structure des communautés, et notamment leur diversité, il faut faire appel à des notions comme la stabilité du biotope (durée), sa surface (espace), la distance entre biotopes équivalents, - c'est-à-dire à la théorie des îles de Mac-Arthur et Wilson. Le peuplement des biotopes instables, de surface limitée et isolés est à la limite aléatoire.