Introduction. Les structures de première mise en marché tentent de planifier les
plantations de leurs apporteurs pour faciliter l'adéquation, au moment des récoltes, entre l'offre
en produits et les demandes de leurs clients. L'objectif de l'article est d'analyser les dispositifs
de planification des plantations sur deux espèces, la salade et la pêche, et de montrer comment
ils tiennent compte des contraintes agronomiques propres à chaque espèce et des débouchés
des structures de mise en marché. Dispositif d'étude. Des enquêtes ont été réalisées auprès
des techniciens de neuf structures de mise en marché du sud-est de la France, ainsi que
d'agriculteurs approvisionnant ces structures. Résultats. Dans le cas de la salade, toutes
les structures enquêtées influent sur le choix des sous-espèces et des dates de plantation. Cela leur
permet de contrôler l'étalement des récoltes et la variabilité des lots de produits, mais avec des
degrés variables suivant les structures et leurs débouchés. Dans le cas de la pêche, elles tentent
d'influencer les arboriculteurs sur le choix des sous-espèces et des variétés, mais, concrètement,
cela se traduit presque essentiellement par une réduction du nombre de variétés cultivées.
Discussion et conclusion. L'étude permet de comparer la planification des plantations
pour une espèce annuelle et une espèce pérenne : intérêt, degré d'efficacité tant économique
qu'agronomique, difficultés rencontrées par les agriculteurs dans leurs exploitations.