Dans cette étude, les dimensions de la dépression ont été analysées par rapport aux états dépressifs non bipolaires. Les états d’anxiété dans ce domaine ont été considérés comme des formes peu sévères de dépression au niveau phénoménologique. La dimension de l’anhédonie a été considérée comme liée aux troubles schizoaffectifs.
Le concept clinique de la mélancolie a été utilisé pour inclure ces états unipolaires de la dépression. Ce concept comprend et la dimension de sévérité et les types diagnostiques de la dépression. Le principe d’organisation des désordres mentaux utilisé dans le manuel du DSM III implique que la «phénoménologie partagée» précède l’étiologie psychologique dans le cadre des désordres affectifs.
Certains auteurs soutiennent que le moyen le plus efficace de tester la «phénoménologie partagée» est de démontrer l’existence d’une relation additive entre indices et symptômes. Le modèle de Rasch consiste en une théorie générale de la relation statistique entre les dimensions cliniques et les échelles d’évaluation de la dépression.
Moyennant l’usage des analyses de Rasch, on a démontré que notre échelle de la mélancolie mesure une dimension de la sévérité de la dépression. De plus, notre échelle diagnostique de la mélancolie, qui a été élaborée à partir des 2 échelles de Newcastle (pour la dépression endogène versus la dépression réactionnelle (névrotique), mesure ces deux dimensions diagnostiques. Des résultats préliminaires obtenus avec l’échelle de diagnostic de la mélancolie ont démontré que chez des patients classifiés comme ayant une dépression endogène «pure» la courbe d’amélioration dans le temps est plus importante que chez des patients classifiés comme ayant une dépression réactive «pure» ou une association de dépression endogène et de dépression réactionnelle.