Cet article analyse les politiques fiscales à mettre en œuvre afin de lutter contre une externalité de pollution. Nous considérons un modèle à générations imbriquées où seul l'État mène une activité de maintenance de l'environnement, financée par le prélèvement de taxes. L'équilibre concur-rentiel est sous-optimal puisque l'économie est confrontée (i) à un problème de fourniture du bien public qu'est la maintenance, (ii) à une externalité de pollution induite par la consommation, (iii) à l'égoïsme des individus à courte durée de vie. Nous déterminons la structure fiscale telle que l'optimum et l'équilibre concurrentiel coïncident. Nous retrouvons alors la règle de Samuelson, modifiée afin d'intégrer un taux d'actualisation social pertinent, incorporant le taux d'assimilation naturelle de la pollution. Par ailleurs, l'intervention publique ne peut se limiter à neutraliser les flux de polluants : cette activité publique doit prendre en compte, outre une composante de dépollution, une composante optimale d'entretien.