Le français est une langue parlée par plusieurs centaines de millions de locuteurs en Europe, en Afrique et en Amérique. Une telle dispersion favorise la variation, mais de grands corpus unifiés permettant de rendre compte de cette variation à l’échelle mondiale restent rares, et dans tous les cas nécessitent des efforts financiers et humains non négligeables, à l’instar du projet de Phonologie du Français Contemporain. Dans cet article, nous présentons une alternative possible : les données participatives. Pour ce faire, nous présentons Lingua Libre, la médiathèque linguistique participative de Wikimédia France, et l’utilisons pour décrire la variation sur une opposition phonémique entre deux voyelles ouvertes, /a/ et /ɑ/, dans de nombreuses variétés de français. Les données de 38 locuteurs provenant de 26 points d’enquête sont traitées automatiquement et comparées aux mesures présentées dans la littérature passée. Les résultats montrent que la plateforme a le potentiel de donner des résultats conformes à ceux des études de terrain professionnelles. L’article conclut sur les avantages et les limites de la plateforme, tout en proposant des pistes d’amélioration.

This article focuses on the methodological challenges involved in investigating anaphoric binding in Norwegian as a second language. Norwegian anaphors can be bound both locally and non-locally, and since anaphors vary cross-linguistically, it is interesting to explore whether and where L2 speakers of Norwegian allow such target-like local and non-local binding in their L2. Sentences with two possible antecedents might be ambiguous for L2 speakers, and the truth-value judgment task is generally considered to be the best method for eliciting knowledge of L2 speakers' intuitions of anaphoric binding in ambiguous sentences. In Norwegian, long-distance binding cannot cross a finite clause boundary, and the long-distance anaphor cannot be locally bound. Because of this, the truth-value judgment task is sometimes less adequate for testing all relevant binding structures in Norwegian. Dialectal variations in Norwegian pose additional challenges for the study of the acquisition of anaphors in an L2. This paper discusses the implications of these methodological challenges.