L'étude de la dynamique saisonnière du phytoplancton dans le lac de Pareloup a été réalisée dans le cadre plus général de la mise en œuvre d'un modèle de fonctionnement de ce réservoir en vue de sa gestion. La biomasse (poids frais µg.l-1 et chlorophylle a) et la densité cellulaire ont été suivies de mars à novembre pendant deux années. Le maximum annuel de phytoplancton (biomasse et densité cellulaire) se situe au printemps ; il est dominé par les diatomées dont le déclin est initié par la carence en silice du milieu et, sans doute, par des concentrations cellulaires en chlorophylle a minimales. Une phase claire résulte de la sédimentation des diatomées et se prolonge pendant tout l'été. Cette période estivale se caractérise par une forte production primaire et une faible biomasse, biomasse régulée par la prédation. Avec le brassage automnal, de petites espèces connaissent une croissance rapide qui s'exprime seulement en densité cellulaire; la faible augmentation des valeurs de biomasse par rapport à celles de l'été est due essentiellement à la présence de Gonyostomum semen et au léger renouveau des diatomées. Les différentes phases du développement du phytoplancton sont analysées et confrontées au modèle P.E.G. proposé par Sommer et al. (1986). La mise en place de la stratification thermique est l'élément fondamental dans le fonctionnement du réservoir de Pareloup ; chaque année, elle détermine le départ d'une succession phytoplanctonique de type cyclique.