Zones de production. Introduit au xixe siècle, le bissap (H. sabdariffa L.) est cultivé sur l’ensemble du territoire sénégalais et plus particulièrement dans les régions de Kaolack, Djourbel, Thiès, Saint-Louis et Louga. Pratiques agricoles. Dans ces régions, les superficies utilisées varient entre (0,25 et 5) ha et sont gérées pour la majeure partie par des femmes qui se regroupent de plus en plus en association ou en groupement d’intérêt économique. La plante est cultivée en période d’hivernage sur un cycle de (120 à 165) j selon des pratiques traditionnelles, généralement sans apport d’engrais. La récolte et les traitements post-récoltes sont effectués manuellement et le séchage est réalisé au soleil, souvent à même le sol. Variétés. Deux types d’H. sabdariffa sont rencontrés : le type vert et le type rouge qui comprend essentiellement quatre variétés (Vimto, Koor, CLT 92 et Thaï) aux caractéristiques différentes. Transformation. Les principales activités de transformation des calices d’H. sabdariffa sont le concassage, la production de boisson, de concentré, de confiture et de poudre instantanée. La fabrication de boisson, principale voie de transformation, effectuée sous la direction de groupements féminins est restée quasiment artisanale. Marchés. Bénéficiant d’un programme d’appui de l’État sénégalais, l’augmentation des superficies cultivées et du nombre d’acteurs économiques impliqués dans la filière de production du bissap confèrent aujourd’hui à cette culture une place importante dans la commercialisation des produits agricoles au Sénégal. L’exportation des calices secs d’H. sabdariffa vers l’Europe et les États-Unis à des prix situés entre (1 000 et 2 500) $US·t–1 augmente d’année en année.