L'évaluation d'un implant, en terme de contrôle
qualité, ne peut se faire en définitive que par l'investigation
clinique. Cette démarche ne devrait pas toucher seulement les nouveaux
implants mais s'appliquer aussi à toute modification même
légère d'un implant déjà existant et cliniquement
éprouvé. L'investigation clinique prospective reste cependant une
approche lourde, contraignante et longue. Elle n'est entreprise actuellement
que pour de nouveaux implants ou lorsqu'une modification véritablement
innovante est apportée à un implant déjà existant [1]. Dans
le cadre du développement d'un nouvel implant articulaire et notamment
lors de la conception d'une nouvelle géométrie ou lors du choix d'un
nouveau procédé de stérilisation, il pourrait être
intéressant de posséder un outil de test pré-clinique permettant
de prévoir le comportement et les performances de cette prothèse
avant d'investir des moyens lourds dans une étude clinique qui reste
cependant indispensable à terme. Les essais tribologiques sur
simulateurs offrent cette possibilité [2]. Cette étude porte sur la
mise au point et la validation d'un simulateur pour prothèses totales de
hanche. À travers nos résultats expérimentaux,
développés sur tribomètre à trois unités, nous montrons
l'importance des effets du procédé de stérilisation, ainsi que
le rôle que peut jouer le milieu biologique et les couples de
matériaux de friction (tête et cotyle de la prothèse) sur la
tenue en service des prothèses totales de hanche (PTH). Les
prothèses de hanche de diamètre plus élevé (Ø28 mm) et le choix du couple (CoCrMo/polyéthylène) semblent donner
un taux d'usure plus faible, et en conséquence, une meilleure
longévité des arthroplasties totales de hanche [3].