Le but de ce travail est une contribution à l’étude de l’efficacité d’utilisation du
traitement de phosphatation au zinc pour la lutte contre la corrosion des armatures dans
le béton. Pour réaliser cette conversion chimique superficielle, des échantillons en acier
rond à béton ont subi une phosphatation cristalline dans un bain de phosphate de zinc
modifié par des ions Ni2+. Par suite, nous avons évalué leur comportement à la
corrosion dans une solution simulée du béton au moyen de différentes techniques
électrochimiques. Les résultats obtenus montrent que le traitement de phosphatation permet
d’améliorer d’une manière significative la résistance à la corrosion de l’acier. En effet,
les échantillons phosphatés, par rapport à ceux non phosphatés, présentent des valeurs de
potentiel de corrosion et de piqûration plus nobles ainsi que des densités de courant de
corrosion plus faibles. Les mesures d’impédances confirment cette tendance, les spectres
obtenus montrent une nette augmentation de la résistance de transfert de charges
conjointement à une diminution de la capacité de la double couche électrochimique des
échantillons traités. Cette action protectrice est due au fait que la couche de phosphate
obtenue joue le rôle de barrière physique face à la diffusion des ions chlorures d’une
part, sa dissolution en surface dans la solution simulée fortement alcaline libère les
ions PO43- rentrant dans la réaction de formation d’un film de
passivation jouant le rôle de barrière chimique face à l’amorçage de la corrosion par
piqûres, d’autre part.