L’étude BDmiE a consisté en une enquête transversale non interventionnelle, en ligne, auprès d’étudiants français en études supérieures. Elle comportait trois objectifs :
– étudier le comportement de binge drinking et son impact sur la qualité de vie ;
– valider et adapter un outil de mesure de la qualité de vie dans les trouble liés à l’usage d’alcool, AQoLS, à la population des binge drinkers ;
– étudier la relation entre identité de « fêtard », binge drinking et impact sur la qualité de vie.
MéthodeOnt été contactés par mail par la scolarité, les services de santé universitaires ou le bureau des étudiants pour participer à une enquête anonyme en ligne 202 132 étudiants en études secondaires (universités ou écoles volontaires). Ont participé 14 136 étudiants (7,14 %) inscrits dans 17 établissements. L’âge moyen était de 22 ans et les femmes représentaient 54 % des répondeurs. Les étudiants avaient pour 56 % d’entre eux eu une consommation en binge drinking le mois écoulé, et pour 40 % d’entre eux au moins 3 fois par mois. Quinze pour cent des étudiants ont rapporté un impact des consommations d’alcool sur leur qualité de vie.
ConclusionLes consommations d’alcool en binge drinking sont fréquentes chez les étudiants et peuvent être responsables d’une altération de leur qualité de vie. Il paraît nécessaire d’adapter les messages de prévention en intégrant les conséquences à moyen terme de ce mode de consommation sur la qualité de vie.