Cet article aborde les relations sino-africaines dans le cadre de l'analyse comparative des politiques étrangères. Il propose une analyse constructiviste des stratégies diplomatiques du Niger et du Burkina Faso dans leurs relations avec la RPC et Taïwan depuis les années soixante. En s'inspirant d'une démarche éclectique combinant d'une part, agents et structures et de l'autre, facteurs domestiques et facteurs systémiques, il explique les stratégies fluctuantes de reconnaissance diplomatique des deux États à l’égard des deux « Chine » par la construction sociale de l'intérêt national. Les résultats corroborent les postulats du constructivisme sur le poids des idées et des contextes dans la fabrique de l'intérêt national.