L’adolescence est un passage à haut risque, mais en quoi, pourquoi et pour qui ? Pour le saisir, encore faut-il accéder à l’adolescence, et se mettre à la portée des adolescents, particulièrement exposés aux bouleversements d’une existence en question. Les données culturelles en mouvement (notamment les nouvelles technologies, la prééminence de l’image…) et la nouvelle donne sociétale elle-aussi en pleine mutation avec les injonctions de performance, de normalisation, l’importance du chômage… obligent les adolescents et leurs familles à chercher et trouver de nouveaux repères, non sans mal, non sans conflit, non sans douleur, voire au risque de nouvelles pathologies. Face à l’adolescent, le psychiatre, clinicien et thérapeute, peut-il encore s’adosser à la formation qu’il a reçue et à sa propre expérience d’adolescent ? L’expérience montre qu’il lui faut inventer son approche clinique tout en acceptant de la confronter à celle de ses pairs, au plus près de ce qui se joue dans la rencontre avec l’adolescent. L’exposé précisera les modalités d’invention, de réinvention du soin avec ses aléas, ses risques et ses résultats en fonction des pathologies rencontrées.