A partir des données de l'enquête SINE 98 de l'INSEE, une étude économétrique de la survie des entreprises culturelles fait apparaître les résultats suivants. Premièrement, le pourcentage d'entreprises qui meurent chaque année n'est pas stable au cours du temps et diffère selon le secteur considéré (arts visuels, spectacle vivant, patrimoine, édition, audiovisuel ou produits culturels). Le risque artisanal est très fort les trois ou quatre premières années alors que le risque industriel apparaît une fois ces premières années passées. Deuxièmement, le taux de survie des entreprises culturelles est très sensible à leur regroupement géographique. Si la proximité d'entreprises ayant la même activité est néfaste à la survie des entreprises culturelles, une forte concentration d'activités culturelles variées est très fortement bénéfique à leur survie. L'effet de synergie l'emporte sur l'effet de concurrence. Il donne un fondement à la productivité des regroupements d'entreprises culturelles qualifiés de pôle de compétitivité culturel ou de district culturel.