Les données provenant d’études récentes concernant l’épidémiologie analytique et l’épidémiologie d’évauation de la dépression sont examinées.
Au sujet de l’épidémiologie analytique, il peut être conclu de la littérature actuellement disponible que les principaux facteurs de risques pour la dépression majeure sont : a) Sociodémographiques, à savoir : être une femme, être jeune, séparé, divorcé, ou avoir des problèmes conjugaux (les auteurs soulignent en particulier que les différences entre les sexes, concernant la dépression, sont réelles et ne sont pas un artefact lié à la façon de relater les troubles ou au comportement vis-à-vis des soins), b) Environnementaux: facteurs prédisposants (les événements de vie qui surviennent durant l'enfance peuvent prédisposer un individu à la dépression à l’âge adulte) et facteurs précipitants (il y a relation entre la survenue d’événements de vie pendant la vie adulte et le début de la dépression), c) Familiaux: il y a une multiblication par 2 à 5 du taux de dépression majeure chez les parents de premier degré de sujets témoins par rapport à es témoins non malades. L’influence de l’hérédité génétique est supportée par des études de jumeaux et des études adoption, mais une large part de la variance ne peut être expliquée, d) Divers: qui concernent le cycle de reproduc- 10n de la femme (la période du post partum entraîne une augmentation du taux de dépression) et les variations saisonneres (pics au printemps et en automne).
En ce qui concerne l'épidémiologie d’évaluation, il est habituel de distinguer prévention primaire, secondaire et teriaie. Leur dessein est respectivement de diminuer l’incidence de la dépression, la prévalence de la dépression et les isques de chronicité et de la récurrence. Les efforts concernant la prévention primaire ne peuvent avoir qu’un effet imité. Dans le domaine de la prévention secondaire, il peut être conclu que beaucoup de dépressifs ne sont pas diaglostiqués ou ne sont pas traités. La prévention tertiaire a pour dessein de limiter deux risques: la chronicité et la récurence. Le premier pourrait être évalué à 15-20% à chaque épisode. Les facteurs de risques principaux seraient la présence un trouble psychiatrique non affectif ou d’une affection physique, une personnalité névrotique et un faible niveau le traitement. Pour le risque de récurrence, on peut considérer qu’entre 50 et 85% des patients ayant fait un épisode lépressif majeur feront au moins un autre épisode de dépression ultérieurement. Les facteurs de risques pourraient re un Stand nombre d’épisodes antérieurs, un antécédent d’épisode maniaque ou d’hypomanie, l’association à un ésordre psychiatrique non affectif ou à une affection physique, une histoire familiale de maladie affective ou un âge e début tardif.