Hostname: page-component-586b7cd67f-r5fsc Total loading time: 0 Render date: 2024-11-26T20:08:54.217Z Has data issue: false hasContentIssue false

Dépression résistante : vers une prise en considération des comorbidités et de la iatrogénie

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

F. Haesebaert*
Affiliation:
Service universitaire des pathologies psychiatriques résistantes (Z19A), centre hospitalier Le Vinatier, Bron, France

Abstract

La prise en charge de la dépression majeure se trouve régulièrement confrontée à la problématique de la résistance thérapeutique. Selon des travaux récents, 20 à 30 % des patients seraient non-répondeurs à deux tentatives successives et bien conduites de traitement antidépresseur [1]. Cette résistance a de nombreux déterminants psychiatriques et non-psychiatriques, souvent complexes à intégrer. Sous l’égide de la Fondation FondaMental, le réseau des centres experts « dépression résistante » structure, sur le plan national, la constitution d’une cohorte en vue de mieux appréhender les facteurs en jeu dans ces situations. Parmi ceux-ci, les comorbidités psychiatriques incluant notamment les pathologies anxieuses, ou les troubles de la personnalité, constitueraient un obstacle majeur à l’obtention d’une réponse thérapeutique de qualité [2]. Leur prise en charge apparaît de ce fait comme un axe à considérer de façon prioritaire. Par ailleurs, si certaines affections somatiques, au premier rang desquelles les pathologies cardiovasculaires ou métaboliques, sont connues pour être associées à une augmentation du risque de dépression, il semblerait également, et ce façon générale, que ces comorbidités somatiques ne permettent pas d’atteindre la rémission clinique, et tout particulièrement chez le sujet âgé [3]. Enfin, la polypathologie implique souvent une polymédication dont l’impact direct sur l’humeur ne doit pas être négligé. En effet, certains traitements appartenant à la classe des immunosuppresseurs, corticoïdes, antiviraux ou antiépileptiques peuvent être à l’origine d’un épisode dépressif majeur, mais aussi, constituer une entrave à la régression des symptômes dépressifs [4]. L’ensemble de ces éléments mérite donc un regard attentif et approfondi de façon à mieux les identifier et améliorer le pronostic des patients déprimés par une prise en charge clinique et thérapeutique adaptée.

Type
S19
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Fekadu, A.Wooderson, S.C.Markopoulo, K.Donaldson, C.Papadopoulos, A.Cleare, A.J.What happens to patients with treatment-resistant depression? A systematic review of medium to long-term outcome studies. J Affect Disord 1161–22009; 4-11CrossRefGoogle ScholarPubMed
Souery, D.Oswald, P.Massat, I.Bailer, U.Bollen, J.Demyttenaere, K., et al.Clinical factors associated with treatment resistance in major depressive disorder: results from a European multicenter study. J Clin Psychiatry 6872007; 1062-1070CrossRefGoogle ScholarPubMed
Otte, C.Incomplete remission in depression: role of psychiatric and somatic comorbidity. Dialogues Clin Neurosci 1042008; 453-460Google ScholarPubMed
Tisdale, J.E.Miller, D.A.Drug-induced diseases: prevention, detection, and management. Botts, S.Ryan, M.Section IV: drug-induced psychiatric. Chapter 18: depression 2010 American Society of Health-System Pharmacists Bethesda, Md.Google Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.