Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
L’utilisation prolongée et les associations de benzodiazépines (BZD) anxiolytiques et hypnotiques exposent à des risques à court et long terme (dépendance, démence, troubles psychomoteurs…). Selon la Haute Autorité de santé (HAS), il n’y a pas lieu d’associer une BZD et un apparenté (zopiclone ou zolpidem) le soir.
– Évaluer les habitudes de prescription des BZD et de leurs apparentés hypnotiques dans une population de patients suivis en psychiatrie hospitalière.
– Suivre sur 6 années l’évolution de ces pratiques de prescription et l’émergence d’alternatives thérapeutiques aux BZD.
– Établir un parallèle avec les recommandations et les actualités de la littérature au sujet de ces risques pendant cette même période.
L’étude rétrospective a été réalisée au centre hospitalier Henri-Laborit (Poitiers) en sélectionnant les ordonnances informatisées comportant des BZD et/ou apparentés sur une période allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013, par tranche d’une année. Les associations de ces molécules et leurs posologies ont été répertoriées.
L’analyse de 6511 ordonnances a notamment mis en évidence que la prescription de zolpidem ou zopiclone seuls, sans association à une benzodiazépine, est majoritaire (77,5 % des ordonnances en moyenne) jusqu’en 2010. Puis elle diminue fortement (plus que 38 % en 2013) et elle est inférieure à celle de benzodiazépine seule pendant les 3 années suivantes. Parallèlement, le nombre total d’ordonnances dans cet hôpital est en constante augmentation. L’association de benzodiazépine et d’apparentés sur une même ordonnance reste peu courante, dans 2 % des prescriptions en moyenne, mais la prise des deux se situe le soir dans 91 % des cas (69–100 %).
L’étude montre une diminution de prescription d’hypnotiques apparentés aux BZD, allant de pair avec les mises en garde sur leurs effets indésirables et aux actions de l’HAS. Leur association en soirée à des BZD reste présente et une étude prospective auprès des prescripteurs pour connaître leur choix d’alternative thérapeutique est nécessaire.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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