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Le syndrome métabolique : prévalence et analyse des pratiques, résultats d’une expérience menée au CHRU de Brest

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

A. Salaün*
Affiliation:
CHRU de Brest, Hôpital de Bohars, Service Universitaire de Psychiatrie de l’Adulte, Bohars, France
M. Le Galudec
Affiliation:
CHRU de Brest, Hôpital de Bohars, Service Universitaire de Psychiatrie de l’Adulte, Bohars, France
P. Saliou
Affiliation:
CHRU de Brest, Hôpital de Morvan, Service de Santé Publique, Epidémiologie et Hygiène Hospitalière, Brest, France
M. Walter
Affiliation:
CHRU de Brest, Hôpital de Bohars, Service Universitaire de Psychiatrie de l’Adulte, Bohars, France
*
*Adresse e-mail: [email protected]

Abstract

Contexte

La prévalence du syndrome métabolique est nettement plus élevée chez les patients schizophrènes que dans la population générale, pouvant atteindre 41 % [1]. Par ailleurs, il est responsable d’un risque cardiovasculaire accru [2] ainsi que d’une augmentation du risque de diabète de type 2. Ainsi, la mortalité totale est deux à trois fois plus élevée chez les personnes souffrant de schizophrénie [3].

Objectif

Obtenir une prévalence du syndrome métabolique dans une population de schizophrènes suivis en ambulatoires et évaluer la qualité de l’identification de ce syndrome ainsi que de sa prise en charge.

Méthode

Des patients schizophrènes, sous antipsychotiques depuis au moins 3 mois, ont été inclus lors d’une première consultation par leur psychiatre traitant dans le cadre de leur suivi habituel. Des mesures comprenant un bilan biologique (HDLc, glycémie, triglycérides…), la passation d’un entretien diagnostique structuré (le MINI), des mesures cliniques (tension artérielle, tour de taille, etc) ont été réalisées. Les patients ont été revus lors d’une seconde consultation par leur psychiatre traitant avec les résultats du bilan biologique. Enfin, nous avons effectué une hétéro-évaluation des pratiques professionnelles.

Résultats

Vingt et un patients ont été inclus dans l’étude, 3 ont été perdus de vue. La prévalence du syndrome métabolique s’élève à 38,9 %. Par ailleurs, 22,2 % des sujets répondent à 2 critères de la définition du syndrome métabolique. Seulement 42,9 % des syndromes métaboliques étaient bien identifiés par les psychiatres. L’action la plus fréquemment mise en place était les règles hygiéno-diététiques (71,4 % chez les patients avec syndrome métabolique). Enfin, aucun patient ne bénéficiait d’un suivi tensionnel et très peu d’un suivi du bilan biologique (28,6 % chez les sujets avec syndrome métabolique et 54,5 % chez les sujets sans syndrome métabolique).

Type
P042
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

McEvoy, J.P.Meyer, J.M.Goff, D.C.Nasrallah, H.A.Davis, S.M.Sullivan, L., et al.Prevalence of the metabolic syndrome in patients with schizophrenia: baseline results from the Clinical Antipsychotic Trials of Intervention Effectiveness (CATIE) schizophrenia trial and comparison with national estimates from NHANES III. Schizophr Res 2005;80:(1)1932CrossRefGoogle ScholarPubMed
Gami, A.S.Witt, B.J.Howard, D.E.Erwin, P.J.Gami, L.A.Somers, V.K., et al.Metabolic syndrome and risk of incident cardiovascular events and death: a systematic review and meta-analysis of longitudinal studies. J Am Coll Cardiol 2007;49:(4)403414CrossRefGoogle ScholarPubMed
Saha, S.Chant, D.McGrath, J.A systematic review of mortality in schizophrenia: is the differential mortality gap worsening over time? Arch Gen Psychiatry 2007;64:(10)11231131CrossRefGoogle ScholarPubMed
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