Published online by Cambridge University Press: 29 July 2016
L'immense mérite de Mgr André Combes d'avoir édité en cinq volumes une grande partie des écrits du Docteur supersubtil et d'avoir étudié dans de nombreux articles les questions annexes à cette édition ne peut cependant pas cacher le fait, aujourd'hui incontestable, que tous les problèmes que nous pose l'œuvre de Jean de Ripa et qui se sont déjà posés à son éditeur ne sont pas encore résolus ou le sont d'une manière provisoire et peu satisfaisante. Parmi eux il y en a un qui domine tous les autres puisque, une fois bien posé et bien résolu, les autres le seront: c'est celui de la chronologie des écrits du docteur franciscain, présent dans toutes les préfaces précédant les textes édités et dans la ‘Présentation de Jean de Ripa’. Il est lié tout naturellement à deux autres demandant, eux aussi, une élucidation: celui du genre littéraire ou de la ‘nature’ des écrits de Jean de Ripa, et celui de ses socii et adversaires.
1 Abréviations utilisées:Google Scholar
Prologi q. I–II: de Ripa, Jean, Lectura super Primum Sententiarum: Prologi quaestiones I & II (éd. critique par Combes, A.; Paris 1961);Google Scholar
Prologi q. III-VII: de Ripa, Jean, Lectura super Primum Sententiarum: Prologi quaestiones ultimae (éd. critique par A. Combes avec la collaboration de F. Ruello; Paris 1970);Google Scholar
Q. de gradu: de Ripa, Jean, Quaestio de gradu supremo (éd. critique par A. Combes et P. Vignaux; Paris 1964);Google Scholar
Conclusiones: de Ripa, Jean, Conclusiones (publié par A. Combes; Paris 1957);Google Scholar
Determinationes: de Ripa, Jean, Determinationes (texte critique avec introd., notes et tables par A. Combes; Paris 1957);Google Scholar
Gerson commentateur: Combes, A., Jean Gerson commentateur dionysien (Paris 19732) (première édition en 1940);Google Scholar
Présentation: Combes, A., ‘Présentation de Jean de Ripa,’ AHDL 23 (1956) 145–242;Google Scholar
Les références: Combes, A., ‘Les références de Jean de Ripa aux livres perdus (ii, iii, iv) de son Commentaire des Sentences,’ AHDL 25 (1958) 89–112.Google Scholar
Les sigles des manuscrits sont ceux de Combes: cf. Présentation 165–70; pour le MS Q voir Q. de gradu 22–37:Google Scholar
A = Archivio della Basil. S. Pietro, MS G 37Google Scholar
J = Paris, B.N., lat. 15 888Google Scholar
K = Paris, B.N., lat. 16 533Google Scholar
L = Paris, B.N., lat. 16 535Google Scholar
M = Madrid, Bibl. nacional, MS 6.644Google Scholar
O = Brunswick, Stadtbibl., MS 145Google Scholar
P = Padoue, Antoniana, MS 190Google Scholar
R = Assise, Bibl. comm., MS 156Google Scholar
T = Casale Monferrato, Seminaire épiscopal, MS I. B. 3Google Scholar
W = Rome, Vat. lat. 1.083Google Scholar
X = Rome, Vat. lat. 6.761Google Scholar
Y = Florence, Bibl. nation. (Conv. soppr.) B. 1. 996Google Scholar
Z = Paris, B.N., lat. 15 369.Google Scholar
2 Glorieux, P., ‘L'enseignement au moyen âge: Techniques et méthodes en usage à la Faculté de Théologie de Paris au xiiie siècle,’ AHDL 35 (1968) 65–186 spéc. 111.Google Scholar
3 Glorieux, , art. cit. 112–15; 164–66; id., ‘Sentences,’ dans: Dictionnaire de théologie catholique XIV (1939) col. 1862–84; id., ‘Jean de Falisca: la formation d'un maître en théologie au xive siècle,’ AHDL 33 (1966) 23–104 spéc. 74–90; Trapp, D., ‘Augustinian Theology of the Fourteenth Century,’ Augustiniana 6 (1965) 146–274.Google Scholar
4 Plus particulièrement a été étudié ‘l’éducation franciscaine en Angleterre' au xive siècle, notamment par Courtenay, W. J., Adam Wodeham: An Introduction to His Life and Writings (Leiden 1978) 45–53. Voici deux règles qu'il cite (48 note 17 et 49 note 19): ‘Nullus studens … mittatur Parisiis pro studio, nisi prius in sua custodia probatus fuerit in lectione philosophiae vel logicalium, et etiam in moribus et conversatione’; ‘Nullus quoque frater dicti ordinis ad legendum in praememoratis studiis [sc. Paris, Oxford, et Cambridge] Sententias assumatur, nisi prius legerit IV Libros Sententiarum cum scriptis approbatorum doctorum in aliis studiis quae in eodem Ordine dicuntur generalia, vel in conventibus infrascriptis, videlicet…. ’D'un ordre religieux à l'autre, les pratiques différaient peu. On peu bien le voir p. ex. chez Ypma, E., La Formation des professeurs chez les Ermites de Saint-Augustin de 1256 à 1354 (Paris 1956) qui est, à ma connaissance, seul auteur à consacrer quelques pages aux doctores bullati (pp. 113–19); id., ‘Le “Mare Magnum”: un code médiéval du couvent augustinien de Paris,’ Augustiniana 6 (1956) 275–321; id., ‘La promotion au lectorat chez les Augustins et le “De lectorie gradu” d'Ambroise de Cora,’ Augustiniana 13 (1963) 391–417.Google Scholar
5 Glorieux, , ‘L'enseignement’ 80–81, 96–97, 138–41; id., ‘Jean de Falisca’ 79–90, analyse les principia autographes du Pseudo-Jean de Falisca (= Etienne Gaudet), postérieurs d'une dizaine d'années à ceux de Jean de Ripa.Google Scholar
6 Combes, A. et Ruello, F., éd., ‘Jean de Ripa, I Sent. dist. xxxvii: De modo inexistendi divine essentie in omnibus creaturis. Présentation de P. Vignaux: Immensité divine et infinité spaciale,’ Traditio 23 (1967) 191–267.CrossRefGoogle Scholar
7 Sur ce point je suis en désaccord avec l'éditeur de la Question qui, p. 143, a établi la première phrase comme suit: ‘Iuxta materiam collationis de gradu supremo, quero istam questionem: Utrum …’, car je pense que le sujet indiqué, le degré suprême de l'ètre, est celui de la question qui va suivre. Elle commence, en effet: Utrum a supremo gradu entis simpliciter etc. Je propose donc d'éliminer la virgule après le supremo. Mais cet incipit, qui est celui de MS M, me paraît corrompu. Voir plus bas, n. 13. La traduction de la préposition iuxta par ‘immédiatement après’ ne contredit pas l'emploi ripien de cette préposition, cf. Q. de gradu 67–68. Combes, , ibid. 68–69, disserte longuement sur le iuxta et le circa chez Jean de Ripa et conclut par suggérer un état primitif du texte. Les raisons d'une telle conclusion semblent bien minces.Google Scholar
8 Présentation 161: ‘Nous verrons que cette collatio est en réalité le principium’ (la preuve est donnée dans l'introduction au t. I du Prologue; nous l'analyserons plus loin); 164–67. Dans les Conclusiones 15, la Q. de gradu s'appelle déjà Collatio de gradu supremo.Google Scholar
9 Conclusiones 15.Google Scholar
10 Conclusiones 199–304.Google Scholar
11 Cf. Glorieux, , ‘L'enseignement’ 141–47.Google Scholar
12 Prologi q. I–II xx (où le texte est un peu obscur) et 1; Q. de gradu 38–39; Présentation 161–70. Notre tableau est une reconstitution à partir de ces trois publications. Le MS Q (Cracovie, Bibl. Jagellone 733) prend place de l'ancien Q (Padoue, Antoniana 159). Cf. Q. de gradu 22–23 et Présentation 169. La même Présentation 170, n'indique pas la présence de l'Amice dans le MS X et pourtant dans l'édition de la pièce on retrouve ses variantes.Google Scholar
13 Cf. Q. de gradu 67 et 143. La Question commence par ‘Iuxta materiam collationis de gradu supremo, quero istam questionem.’ L'éditeur utilise les MSS A J M T X Y. Reconstruit d'après les variantes, l'incipit, déterminant le titre et la nature du texte, est comme suit: A — Iuxta materiam collationis quero: Utrum … J — rien (Utrum …) M — Iuxta materiam collationis de gradu supremo quero istam questionem: Utrum … T — Circa materiam de gradu supremo quero: Utrum … X — Iuxta materiam de gradu supremo quero istam questionem: Utrum … Y — Circa materiam de gradu supremo quero istam questionem: Utrum … On voit que le texte a posé un problème aux copistes qui, chacun à sa manière, ont cherché à le résoudre. Toutefois nous rejetons le M et le X à cause de leur emploi incorrect de la préposition iuxta annonçant ici le sujet. Il reste donc à choisir entre le ‘Circa materiam de gradu supremo’ et le ‘Iuxta materiam collationis,’ tous les deux bien corrects. Les T et Y améliorent le texte: leur circa introduit une question; ils éliminent donc le mot collatio qui n'a plus de sens et à sa place donnent le sujet de cette question: de gradu supremo. Le travail est bien fait, d'abord, parce que ce qu'on va lire est effectivement une question et aucunement une collatio; ensuite, parce que la collation n'a pas traité du degré suprême de l'être, mais bien de Pierre Lombard et de son œuvre. Cependant, si Jean de Ripa avait laissé dans son texte circa materiam de gradu supremo, aucun copiste n'aurait corrompu le premier mot de sa copie en mettant le iuxta (gardé tout de même par trois manuscrits) à la place du circa et collatio à la place du titre de la question, car s'ils s'intéressent à ce texte, c'est à cause de son sujet. Appeler ce texte une ‘collation,’ c'est changer sa nature. Je pense donc que les mots iuxta et collatio appartiennent au texte original et qu'il faut rejeter T et Y. Restent A et, à nouveau, M. Cependant M, outre la position insolite du iuxta, est surchargé et ambigu: il annonce une collation et reproduit une question. Le seul texte correct est donné par A: Iuxta materiam collationis — ‘Après le sujet de la collation….’ La préposition lie de plus près la question ainsi introduite à la pièce qui la précède et qui s'appelle collation; les deux composent donc un tout. La matière de la collation n'est pas indiquée, parce qu'elle est la même dans toutes les collations du principium. La quaestio collativa commence après (iuxta) la collation tout simplement par son intitulé. Nous ne savons pas si Combes a fait le même raisonnement en choisissant également le MS A, comme celui de base, pour ses Conclusiones (pp. 16 et 299). Dans son édition critique il suit tous les manuscrits et opère chaque fois qu'il le faut, un choix souverain (p. 91: ‘L’édition que je propose … ne peut en conséquence s'asservir à aucun des témoins actuellement connus. Mais comme mon apparat critique contient toutes les leçons propres à chacun de ces témoins, il sera facile au lecteur de substituer son choix au mien, s'il le juge à propos.' On nous invite donc à refaire cette édition critique).Google Scholar
14 Prologi q. I–II xx–xxi.Google Scholar
15 Prologi q. I–II xxi.Google Scholar
16 Q. de gradu 61–62 et n. 128. A la p. 61, Combes appelle la terminologie tout à fait correcte de Ehrle ‘sa terminologie propre.’Google Scholar
17 Prologi q. I–II xxi.Google Scholar
18 Q. de gradu 70.Google Scholar
19 Cf. Glorieux, , ‘L'enseignement’ 120–22.Google Scholar
20 Voir les notes 7 et 13.Google Scholar
21 Q. de gradu 67–70.Google Scholar
22 Prologi q. I–II xxi. Concernant les cahiers intervertis, voir Q. de gradu 61–66.Google Scholar
23 Prologi q. I–II xxi.Google Scholar
24 Alphonse Vargas a écrit uniquement sur le Ier Livre des Sentences, cf. Trapp, , ‘Augustinian Theology’ 213–22. Ypma, , ‘Le “Mare Magnum’” 289 n. 36, remarque: ‘Les MSS augustiniens ont conservé seulement les quatre “principia” de Hugolinus de Urbeveteri, les quatre de Bonsemblans Baduarius et les deux de Johannes Hiltalingen de Basilea.’ Les principia d'Alphonse Vargas sont donc considérés comme perdus. Pourtant le MS lat. 16408 de la Bibliothèque nationale à Paris, garde une belle trace de la quaestio collativa de ce théologien; cf. Glorieux, , ‘Jean de Falisca’ 51: ‘Decimus bacallarius, scilicet Alfonsus Augustinensis qui expositionibus suis vocalibus posuit aliquas conclusiones: quod aliquis potest videre Deum clare sine dilectione; 2a quod potest diligere sine delectatione; 3a quod intellectus noster potest habere dilectionem sine visione que (?) delectatio sine dilectione; 4a quod non est bona consequentia: quis Deum clare vidit, igitur est beatus. Inde tangit determinationem contra jacobitam inde de voluntate et intellectu et horum actibus.’ Le dominicain (jacobita) est mentionné par son nom: Guillaume Mannerii, qu'il faut ajouter à la liste des socii d'Alphonse Vargas procurée par Trapp, , ‘Augustinian Theology’ 266. La date est confirmée (pour Monnerii) par Chartularium Universitatis Parisiensis II n° 1071, 1091, 1092. Voir aussi Courtenay, W. J., Covenant and Causality in Medieval Thought: Studies in Philosophy, Theology and Economic Practice (Londres 1984) viiia 227, viiib 162. Le document publié par Glorieux est intitulé ‘Reportata de principiis bacallariorum.’Google Scholar
25 Prologi q. I–II xxi–xxii et les analyses qui suivent.Google Scholar
26 Prologi q. I–II xxiv–xxv.Google Scholar
27 Chart. Univer. Paris. II n°694, 6; cf. Glorieux, , ‘L'enseignement’ 96, 119, 138–41.Google Scholar
28 Q. de gradu 73–74.Google Scholar
29 Q. de gradu 74.Google Scholar
30 Loc. cit. Google Scholar
31 Q. de gradu 74–75.Google Scholar
32 Q. de gradu 75–76. La note renvoie à la page 189, ligne 68: ‘Nam contra ipsa videtur procedere quidam alius socius….’Google Scholar
33 Q. de gradu 189,68–69; 190,88.Google Scholar
34 Ainsi semble comprendre ce texte Vignaux dans son analyse de la doctrine de la Question, pp. 93 et 95. Pour illustrer la manière dont je parle, j'ai choisi un exemple parmi mille, celui de Jean Brammart, carme et commentateur des Sentences en 1380 à Paris. Après avoir énoncé une conclusion, il écrit (MS Florence, Bibl. Naz., II. II. 281, foll. 77vb–78ra): ‘Contra 2am partem conclusionis arguit Doctor Subtilis et primo sic.’ Le Docteur Subtil est décédé en 1308.Google Scholar
35 Q. de gradu 76: ‘Nous voici donc conduits vers une hypothèse, que l'on ne peut plus qualifier d'imprévisible, mais que nous avions voulu oublier en interrogeant la Questio elle-même sur sa nature. Puisque, d'une part, cette Questio est liée de façon si étroite aux principia soutenus par les socii de son auteur, mais que, d'autre part, elle paraît procéder, tout au moins en partie, d'un affrontement doctrinal qui semble difficilement compatible avec le fait que son auteur n'intervient qu'en fin de série, ne serait-il pas plus conforme à cette situation complexe de considérer une telle Questio comme distincte de la disputatio de ce bachelier, c'est-à-dire comme une réplique un peu plus tardive, survenue en marge de la structure classique des principia et après les observations et réserves qu'aurait provoquées la disputatio proprement dite de son auteur qui, dans cette hypothèse, aurait prononcé cette disputatio avant les socii auxquels, dès lors, sa Questio répondrait?’ Le raisonnement est tortueux, car l'hypothèse d'une ‘question distincte’ conduit à supposer une sorte d'examen de passage avec des observations et des remarques dont la Quaestio ne garde aucune trace; et à supposer que Jean de Ripa qui critique ses prédécesseurs, soit en réalité le premier dans l'ordre avec ‘vrai’ principium lequel il défend, mais auquel il ne se réfère jamais dans le texte ‘distinct.’ Par contre, il faut souligner que tout tenant du principium ‘n'intervient qu'en fin de série’, la série de ceux qui le précèdent. Remarquons aussi que le principium étant un acte public, fait devant toute la Faculté, l'attaque, la contre-attaque, la réplique ne pouvaient être que publiques. Pour tous ceux qui n'avaient pas l'occasion de répondre à la critique, c'est à dire, pour tous, le second principium en était unique et obligatoire à tel point que l'oubli n'un argument, une petite négligence dans la présentation de la thèse opposée obligeaient à des excuses publiques et à la réparation de la faute. L'exemple du pseudo-Falisca le démontre, cf. Glorieux, , ‘Jean de Falisca’ 84–85.Google Scholar
36 Determinationes 410,99–1, cité dans Q. de gradu 81.Google Scholar
37 Q. de gradu 172–89; cf. l'analyse doctrinale de Vignaux, , Q. de gradu 93.Google Scholar
38 Q. de gradu 82.Google Scholar
39 Q. de gradu 83.Google Scholar
40 Q. de gradu 83–85.Google Scholar
41 Ypma, , ‘Le “Mare Magnum’” 289 note 36: ‘Chaque “principium” commençait avec un petit sermon sur la Bible et sur les Sentences, compliqué outre mesure par l'emploi obligatoire de rimes tétradiques. Une question théologique était annoncée tout de suite, développée selon les règles, et discutée à base d'arguments écrits — auparavant échangés entre les bacheliers — et maintenant débattus oralement par les mêmes en présence de toute l'Université.’ Je ne sais pas si tout se passait exactement comme le dit le P. Ypma, toutefois la communication des textes a eu lieu entre Pierre Roger et François de Mayronnes; cf. François de Mayronne – Roger, Pierre, Disputatio (1320–1321) (publié par J. Barbet; Paris 1961) 159 n° 225b.Google Scholar
42 Chart. Univer. Paris. III n° 1206.Google Scholar
43 Determinationes 414,65–66, cité et analysé par Combes, , Q. de gradu 84 sqq.Google Scholar
44 Voir plus haut, n. 24.Google Scholar
45 Hugolini de Urbe Veteri o.e.s.a., Commentarius in quattuor libros Sententiarum I (éd. Eckermann, W.; Würzburg 1980) 11,11–12; 19,32–37; 32,4–5; 34,57–59; 35,89.Google Scholar
46 MS Paris, B.N. lat. 15156 fol. 38r (fol. 49v: ‘Octavus ego frater Io. minor’).Google Scholar
47 Q. de gradu 86–88.Google Scholar
48 Q. de gradu 81–82, 85–86; voir aussi note 35. Les Determinationes, qui renvoient au premier principium, confirment, selon Combes, l'authenticité de l'apologie qu'est la Q. de gradu (85–86). Or si cette ‘apologie’ est une ‘question distincte’ du principium, son authenticité n'est pas confirmée. Par contre, si l'authenticité du premier principium est confirmée, les hypothèses et les interrogations de Combes sont caduques.Google Scholar
49 Cremona, MS, Bibl. statale 118 fol. 116va: ‘Sexta conclusio est: Aliquam speciem esse infinite nobilem vel infinite perfectam simpliciter seu immediatam Deo claudit contradictionem, contra Jo. de Marchia in principio primo et alibi’; signalé par Trapp, D., ‘Simonis de Cremona o.e.s.a. Lectura super 4 libros Sententiarum MS Cremona 118 ff. 1r–136v,’ Augustinianum 4 (1964) 123–46 spéc. 142. Cf. Q. de gradu 195–205 et l'analyse de Vignaux, , Q. de gradu 118–25.Google Scholar
50 Q. de gradu 109,30–33.Google Scholar
51 Loc. cit. Google Scholar
52 Q. de gradu 87, Combes note: ‘Dans une situation de ce genre, ce n'est pas la rencontre fortuite qui est significative: c'est la disjonction habituelle.’ Pour le dernier mot de l'éditeur voir Prologi q. III–VII 8. Déjà vers 1360 la Quaestio collativa est séparée non seulement de la collation, mais aussi du commentaire. Voir plus bas, n. 115.Google Scholar
53 Determinationes 18,1–7. Le but de ce travail est purement historique: décrire le caractère propre de l'ouvrage, dévoiler ses parties discutées et d'autres, rédigées, identifier l'adversaire principal de Jean de Ripa et jeter ainsi une nouvelle lumière sur les discussions doctrinales. La théologie des Determinationes n'a jamais été étudiée pour elle même. Puisqu'elle est très liée au Prologue, certaines analyses de celui-ci constituent une excellente introduction aux Determinationes, c'est-à-dire à l'ontologie de la forme, la théorie de l'immutation (modification) vitale et la théologie de la béatitude. Voir: Présentation 221–35; Vignaux, P., De saint Anselm à Luther (Paris 1976) 313–42, 393–404; id., ‘Jean de Ripa, Hugues de Saint-Victor et Jean Scot sur les théophanies,’ dans Jean Scot Erigène et l'histoire de la philosophie (Colloques Internationaux du CNRS N° 561; Paris 1977) 433–40; Ruello, F., ‘Trois théologies possibles, deux théologies probables de la sanctification et de la glorification selon Jean de Ripa,’ dans: Preuve et raisons à l'Université de Paris: logique, ontologie et théologie au XIVe siècle (éd. Z. Kałtuża et P. Vignaux; Paris 1984) 213–29; id., ‘Le problème de la vision béatifique à l'Université de Paris vers le milieu du XIVe siècle,’ AHDL 47 (1980) 121–70.Google Scholar
54 Cf. Vignaux, P., ‘Jean de Ripa, Hugues de Saint-Victor et Jean Scot’ 436; id., ‘Philosophie et théologie trinitaire chez Jean de Ripa,’ Archives de philosophie 41 (1978) 221–36 spéc. 236: id., ‘Situation eschatologique d'un métaphysicien, Jean de Ripa, Prologi Quaestiones,’ Roczniki filozoficzne 27,1 (1979) 183–200 spéc. 183.Google Scholar
55 Determinationes 146,29–31.Google Scholar
56 Determinationes 198,73–76; 219,20–25.Google Scholar
57 Determinationes 408,46–48; 409,57–58. Le texte édité a ‘auctoritas et cathedra,’ mais les MSS E et G ont la leçon in, préférable. Voir aussi plus haut, texte cité à la note 56. L' ‘in cathedra’ opposé à ‘in scripto’ signifie ici une détermination orale donnée le lendemain de la disputatio. Google Scholar
58 Determinationes 294,84–86; 363,49–50.Google Scholar
59 Determinationes 390,41–42. Voir aussi l'introduction de Jean de Ripa citée plus haut, à la n. 53.Google Scholar
60 Determinationes 105,11–150,53. Déjà dans l'art. 1 de la Question I Jean de Ripa mentionne en passant son adversaire, p. 59,4–5; le texte p. 59,6–61,35 est probablement adressé contre le même opposant. Par contre, p. 62,19–24 rapporte un argument du dominicain, probablement Jean d'Issy; cf. 308,66–71.Google Scholar
61 Determinationes 106,18–131,3. Cf. Prologi q. I–II 128,50–131,3.Google Scholar
62 Determinationes 131,4–150,53. Les dix raisons ne proviennent pas d'une Détermination contre Jean de Ripa, mais d'un texte écrit contre Jean d'Issy. J'en parle plus loin, pp. 288–89.Google Scholar
63 Determinationes 102,4–6.Google Scholar
64 Le premier texte ripien, Determinationes 106,18–38 (= Prologi q. I–II 128,50–130,75), le deuxième texte 108,90–109,98 (= 130,76–131,85) et le dernier 121,34–46 (= 313,86–3).Google Scholar
65 Determinationes 131,4–9.Google Scholar
66 Determinationes 116,20–21: ‘tamen aliquando audivi istum doctorem concedere et tenere et per hoc probare quia independenter agit’; 134,92–93: ‘Iste sunt rationes per quas viva voce habuit dicere se credere demonstrare’; 401,40: ‘ipsum audivi sic exponere.’Google Scholar
67 Determinationes 135,99–15; 136,36: ‘Sed Magister meus oppositum modo tenet.’ Voir n. 70.Google Scholar
68 Determinationes 391,68–74. Le scriptum (éd. Scriptum) n'est pas ici le synonyme de la Lectura, il s'agit de l'ordinatio de la détermination; voir p. 277 à la n. 57, Determinationes 401,37–38, et le texte d'Étienne Gaudet cité plus bas, n. 115.Google Scholar
69 Determinationes 305,81–306,93 et le second apparat; cf. Ruello, F., ‘Le problème de la vision béatifique’ 152 n. 57.Google Scholar
70 A propos de la position ancienne de son adversaire Jean de Ripa écrit: ‘Lorsqu'auparavant il a maintenu que Dieu est la forme, il affirmait alors que celle-ci est soit constitutive, soit non constitutive. Si oui, je m'étonne qu'il déraisonnait aussi gravement pour avoir dit que Dieu soit l'essence partielle ou la partie, dès lors qu”‘être partie” veut dire être en puissance par rapport à un tout…. Si non, alors il affirmait que quelque chose peut être une forme informative sans être constitutive. Comment donc admet-il à présent la thèse opposée, lorsqu'aucune raison nouvelle ne l'y oblige, au moins il n'en apporte aucune?’ (135,8–15). L'alternative esquisse deux hypothèses dont apparemment aucune n'est attribuée à l'adversaire. Concernant les dix raisons de celui-ci (131,10–134,91), Jean de Ripa remarque: ‘Toutes les raisons sur lesquelles il s'appuie supposent que de la proposition “Dieu est la forme informative” il s'ensuit nécessairement qu'il est la forme constitutive, alors qu'il doit s'efforcer spécialement pour prouver l'inférence (ad probandum commune), qui à coup sûr est douteuse, et non pas pour infirmer le conséquent sur lequel un théologien hésiterait à peine et qui est absolument faux’ (135,15–21). ‘Mais à présent mon Maître tient la thèse opposée; il prouve, en effet et pour ceux qui l'admettent comme lui, que Dieu ne peut pas être la forme constitutive. Cependant ce qu'il doit prouver et qui pour plusieurs personnes constitue le problème (à savoir si de l'information il s'ensuit avec nécessité la constitution), il le prouve fort légèrement et fort négligemment’ (136,36–40, perfunctorie pour perfunctiore). Il semble donc que Jean de Ripa entreîne son adversaire sur le terrain sur lequel ce dernier est le moins sûr et qu'il a jusqu'à présent préféré éviter.Google Scholar
71 Determinationes 60,19–61,35; le dossier dans Vignaux, , ‘Jean de Ripa, Hugues de Saint-Victor et Jean Scot.’Google Scholar
72 Prologi q. III–VII 34,45–52; traduction de Ruello, , ‘Le problème de la vision béatifique’ 147 (pour l'ensemble du problème cf. 145–47).Google Scholar
73 Prologi q. I–II 296,100–4; cf. Ruello, , art. cit. 129–30.Google Scholar
74 Determinationes 59,2–5.Google Scholar
75 Voir les textes cités plus haut, notes 67 et 68. Determinationes 297,67, Jean de Ripa dit: ‘ideo posuit alias legendo’; il renvoie à la Lectura de son adversaire faite autrefois et non pas ailleurs. La plus intéressante est la remarque par laquelle Jean de Ripa affirme qu'il fut présent lorsque, ailleurs qu'à Paris, son adversaire a exposé sa nouvelle doctrine: ‘alias expresse posuerit et publice in hac universitate et alibi, me audiente.’ Parce qu'ils demeurent toujours à Paris, où, tous les deux, ils ont déterminé cette même année, je suppose que l'adverbe alibi indique un couvent équipée d'une école et proche de Paris. Je pense donc à Amiens dont l'importance dans les années cinquante du xive siècle est révélée par un article récent de Tachau, K. H., ‘French Theology in the Mid-Fourteenth Century: Vatican Latin 986 and Wrocłtaw, Milich F. 64,’ AHDL 51 (1984) 41–80. Les textes provenant d'Amiens démontrent une parfaite connaissance des écrits d'Ascensius.Google Scholar
76 Determinationes 118,69.Google Scholar
77 Les six textes ripiens y sont repris: le premier p. 198 (= Prologi q. I–II 236,66–237,10), le deuxième p. 210 (= 238,11–18), le troisième p. 213 (= 238,19–240,50); le quatrième p. 219 (= p. 240,51–63), le cinquième p. 220 (= 240,64–241,7) et le dernier p. 222 (= 241,72–83).Google Scholar
78 Determinationes 229,79–81.Google Scholar
79 Voir plus haut p. 276 et n. 56.Google Scholar
80 Determinationes 358,2–3; traduction de Ruello, , op. cit. 128.Google Scholar
81 Determinationes 359,31–32; 358,5–6; Ruello, , op. cit. 128–29.Google Scholar
82 Determinationes 382,24–26; Ruello, , op. cit. 134.Google Scholar
83 Determinationes 363,49–50; Ruello, , op. cit. 129–30 et plus loin sur cette polémique. Le premier texte ripien est repris à la p. 363 (= Prologi q. I–II 265,21–266,43), le deuxième pp. 364–65 (= 266,44–268,81), le troisième pp. 368–69 (= 269,100–270,24) et le dernier p. 372 (= 270,25–272,60). Le répertoire des textes du Prologue dans les Determinationes: Ruello, , op. cit. 127 n. 1.Google Scholar
84 Determinationes 390,38–391,53; traduction de Ruello, , op. cit. 139, qui identifie ici l'adversaire principal avec Ascensius.Google Scholar
85 Determinationes 391,48–49: ‘Nam contra conclusionem istam acriter multum invexit, sed solum verbis’; 403,1–2: ‘acriter multum invehit suo more.’Google Scholar
86 Determinationes 391,61–64; cf. Ruello, , ‘Trois théologies possibles’ 216.Google Scholar
87 Determinationes 391,45–48 et 53–61. Jean de Ripa analyse les ‘auctoritates Scripture eanonice’ (396–417) et les ‘rationes quas dicit efficaces’ (392–96).Google Scholar
88 Determinationes 401,34–51; 412,21–23.Google Scholar
89 Determinationes 294,84–295,90. Le texte mis en question provient de Prologi q. I–II 269,77–269,94. Cf. Ruello, , ‘Le problème de la vision béatifique’ 132.Google Scholar
90 297,67–68; voir plus haut, n. 75.Google Scholar
91 Determinationes 300,30–31; traduction de Ruello, , art. cit. 132.Google Scholar
92 Voir plus haut, p. 280.Google Scholar
93 Determinationes 308,63–71; traduction de Ruello, , op. cit. 133.Google Scholar
94 Determinationes 308,72–76.Google Scholar
95 Determinationes 310,12–15.Google Scholar
96 Ce petit répertoire des parties proprement polémiques le met en évidence: Q. I a. 3 (105,11–150,53): contre l'adversaire principal; Q. II a. 2 (182,41–185,21): contra aliquos; (198,73–232,54): contre l'adversaire principal; Q. III a. 1 (294,84–299,27): contre l'adversaire principal; (302,5–305,80): opinion de Thomas d'Aquin; (305,81–306,93): contre l'adversaire principal; (306,94–308,62): contre Thomas d'Aquin; (308,63–71): opinion du premier dominicain (Jean d'Issy) (308,72–76): réplique d'Ascensius; (308,77–310,11): contre le dominicain Jean d'Issy; (310,12–311,28): opinion de Guillaume Romani o.p.; (311,29–313,91): contre Guillaume Romani; (323,91–339,22): contre Ascensius; (341,84–343,44): contre l'adversaire principal; (350,69–351,100): contre l'adversaire principal; Q. III a. 2 (363,49–378,8): contre l'adversaire principal; (390,38–415,15): contre l'adversaire principal. J'identifie le premier dominicain comme Jean d'Issy en me servant des notes d'Etienne Gaudet, voir plus loin, n. 115. Ascensius est identique à l'adversaire principal, voir § 4.Google Scholar
97 Q. de gradu 50–52 et 79. Et plus loin, n. 115.Google Scholar
98 Présentation 159; Prologi q. I–II xiii; Determinationes 17; Ruello, , ‘Trois théologies possibles’ 216. A notre avis, ces opinions sont fondées sur deux erreurs: (1) on n'a jamais nettement départagé dans les Determinationes la critique à l'égard de l'adversaire principal de celle adressée à Ascensius, pour se poser ensuite la question sur leur identité (2) on a supposé que différentes formules de politesse (magister meus, reverendus magister etc.) désignent chaque fois un maître différent (voir Q. de gradu 74 et Ruello, , ‘Le problème de la vision béatifique’ 132, 134, 141). Ruello, Lorsque, ibid. 139, écrit: 'Le théologien que Jean de Ripa appelle dans ses Determinationes ‘magister reverendus, magister meus, magister meus reverendus’ — il s'agit du franciscain Ascensius de Sainte-Colombe, lecteur des Sentences à Paris dès 1352 …, il ne dit pas encore si le ‘magister contra quem principaliter ago’ est également Ascensius; il oublie qu'Ascensius a déjà lu les Sentences en 1348–1349, comme l'indique le P. Trapp qu'il cite dans la note 5, puis en 1351–1352 comme le confirme Chartulaire (voir n. 113). Trapp, D., ‘Hiltalinger's Augustinian Quotations,’ Augustiniana 4 (1954) 412–49 spéc. 420 n. 17 dit ceci: ‘A beautiful example of “marginalia shift” we have in the Determinationes of Johannes de Ripa. The name of the adressee against whom the Determinationes were written, was placed by Johannes de Ripa only on the margins of his copy. On the margins of one MS, viz., Pal. lat. 566 it still occurs, namely Magister Ascensius….’ Il donne aussi d'autres exemples dont le MS Rome, Archivio della Basilica di S. Pietro G.37 (MS A de Combes) qui est le manuscrit de base de l'édition. Selon Trapp, aux foll. 71v et 74r de ce manuscrit les marginalia notent: magister Au. et magister Aust. Ils y sont placés par Jean de Ripa lui même, affirme Trapp. Or, si le P. Trapp consultait également le texte, il aurait certainement remarqué qu'à ces deux endroits le nom d'Ascensius se trouve aussi dans le texte: 308,72: Magister An. et 323,91: Magistrum Aust. Jean de Ripa a inscrit ce nom dans le texte même; ce sont les copistes qui, pour la commodité de lecture, l'ont écrit également en marge. Les marginalia, dont le P. Trapp se fait une grande renommée, non confrontés au texte qu'ils glosent, perdent tout leur sens. En l'occurence les marginalia relevés par Trapp ne prouvent aucunement qu'Ascensius est l'adversaire principal de Jean de Ripa.Google Scholar
99 Voir, p. 285.Google Scholar
100 Voir n. 70. Cf. Ruello, , ‘Le problème de la vision béatifique’ 133–34.Google Scholar
101 Determinationes 327,96 sqq. et 385,97–390,42; cf. Ruello, , art. cit. 134–35, 145.Google Scholar
102 Determinationes 308,63–71.Google Scholar
103 Determinationes 62,17–63,20.Google Scholar
104 Determinationes 308,72–76 et plus haut, p. 285.Google Scholar
105 Determinationes 132,34–44; sa réfutation, 144,55–75.Google Scholar
106 Prologi q. I–II 296,99–4 et l'apparat; Determinationes 310,14 et l'apparat. Une opinion voisine est discutée dans Prologi q. I–II 91–106, 175–85, cependant elle n'est pas attribuée à un franciscain.Google Scholar
107 Glorieux, Voir, ‘L'enseignement’ 121–34; id., La littérature quodlibétique de 1260 à 1320 I (Kain 1925) 11–95.Google Scholar
108 Glorieux, P., ‘L'enseignement’ 126–27, 131–32; La littérature quodlibétique 39–55. Quelques remarques intéressantes sur la valeur doctrinale des deux questions, ordinaire et quodlibétique, avec la littérature supplémentaire, chez Seńko, W., ‘Tomasza Wiltona Quaestio disputata de anima intellectiva,’ Studia mediewistyczne 5 (1964) 3–190 spéc. 28 n. 61 et 19–30.Google Scholar
109 Prologi q. III–VII 272,44–45. Cette source a été identifiée par Genest, J. F. dans sa thèse inédite Prédétermination et liberté créée à Oxford au XIVe siècle: Buckingham contre Bradwardine; II. Thomas de Buckingham, De contingentia futurorum (édition critique; Paris 1984) v–vi.Google Scholar
110 Présentation 154–55: ‘D'autre part, Jean de Ripa a écrit, immédiatement après son commentaire du Lombard, une apologie de ses thèses principales dirigée contre un adversaire qui l'avait assez durement pris à partie. Cet ouvrage, intitulé Determinationes….’ Combes, , Préface dans Prologi q. I–II xiii: '… les Determinationes, c'est-à-dire un ouvrage polémique dont la raison d'être est de défendre, contre les critiques d'Ascensius de Sainte-Colombe et de quelques autres, les thèses les plus neuves du commentaire des Sentences‘; id., Préface dans Prologi q. III–VII, 9: ‘D'autre part, les Determinationes nous montrent Jean de Ripa aux prises avec ses contradicteurs, dans l'acte même d'une apologie aussi minutieuse qu'énergique.’ Il est curieux d'observer comment Combes réduit les écrits de Jean de Ripa — auparavant la Questio de gradu supremo, à présent les Determinationes — à une apologie. Ce dernier ouvrage n'aurait pu être rédigé ‘immédiatement après le commentaire du Lombard,’ il le fut après le doctorat seulement; voir p. 293 et n. 112.Google Scholar
111 Determinationes 231,40–232,48. Ailleurs, , p. 328,46, Jean de Ripa s'écrit: ‘falsum est: oppositum enim dixi.’Google Scholar
112 Nous avons déjà vu que Jean de Ripa renvoie son lecteur aux principia I et II. Determinationes 231,26, il le renvoie au Livre II du commentaire des Sentences; 190,74, au Livre III; 401,37, à la Lectura supposée complète. Cf. Les références 99 et 103. Les renvois aux vespéries: Determinationes 309,85 et 434,96. Il est alors absolument impossible de placer cette œuvre entre le Ier et le IIe Livres du commentaire, comme Combes semble quelquefois le faire. Ainsi, par exemple, lorsque Jean de Ripa annonce: ‘alias satis diffuse istud ostendam’ (116,18–19), l'éditeur ajoute dans la note: ‘Jean de Ripa prévoit sans doute ici les développements que lui permettra sur ce point son commentaire sur le deuxième livre des Sentences. Nulle trace ne reste de ce thème dans le fragment conservé….’ Voir aussi p. 130,80 et Les références, p. 94 n° 12 (14). Combes date donc les Determinationes une fois entre le premier et le deuxième Livres, une autre fois immédiatement après le commentaire (voir n. 110) et encore ‘sans doute post magisterium’ (Q. de gradu 79). Ruello, F., art. cit. 127 n. 1, place cet ouvrage dans la période après le Prologue (‘postérieures à la Questio ultima’).Google Scholar
113 Determinationes 115,92; 116,20; 200,28; 223,39; 225,85; 311,45. Le franciscain Ascensius de Sainte-Colombe a lu les Sentences d'abord en 1348–1349 avec Pierre de Ceffons et Hugolin d'Orvieto. Il est mentionné par son nom en marges des principia de Pierre de Ceffons, cf. MS Troyes, Bibl. municipal, 62, fol. 85r: Ascencius minor. Cf. Trapp, D., ‘Peter Ceffons of Clairvaux,’ RThAM 24 (1957) 108; id., ‘Augustinian Theology’ 267, où Ascensius n'est pas parmi les socii. Une lettre de Clement VI, datée 31 mars 1352, au chancelier Jean d'Acy nous fait savoir qu'Ascensius commente à nouveau les Sentences à Paris; cf. Chart. Univer. Paris. III n° 1203. Pour quelle raison? Nous n'en savons rien. Toutefois, la lettre, publiée par Bulaeus, C. E., Historia Universitatis Parisiensis IV 325, nous informe qu'Ascensius est alors bachelier en théologie et qu'il a demandé pour obtenir cette lettre papale et par là mème le doctorat: ‘exhibita nobis pro parte … Austensij de S. Columba … petitio.’ On lit aussi: ‘in eadem Theologia longis temporibus insudavit, adeo in ipsius Theologiae scientia iam profecerit.’ Est-ce une allusion à son commentaire de 1348–1349? Et pourquoi Clément VI ne l'appelle pas baccalaureus formatus, si Ascensius a réellement commenté les Sentences auparavant? Je ne pense pas que nous avons ici affaire à deux Ascensius, deux franciscains portant le même nom, en l'occurence fort rare. Pourquoi demander l'appui du pape pour obtenir le doctorat en 1352, alors que normalement on attendait de trois à cinq ans (l'année de la lectura et celle du doctorat comprises)? Tout était donc en règle. Ce qui ne l'était pas, c'est l'an 1352 qui n'est pas celui du jubilé: le statut, alors en vigueur, interdit d'accorder le doctorat l'année paire; c'est pourquoi l'année impaire est dite du jubilé. Voici la partie la plus importante de la missive papale: ‘Nos de praemissis ac sufficientia et idoneitate dicti Austensij notitiam non habentes, discretioni tuae … mandamus quatenus si eundem Austensium finito cursu lectionis dicti libri [= Sententiarum], per tuam et aliorum Magistrorum … diligentem examinationem ad hoc sufficientem et alias idoneum esse repereris. Non obstantibus quibuscumque statutis et consuetudinibus studii et Ordinis … contrariis, quibus per hoc quoad alios, nullum volumus praeiudicium generari, servatis nihilominus constitutionibus Viennensis Concilij…. Magistralem honorem conferas, et docendi licentiam authoritate nostra concedas.’ Ainsi Ascensius est devenu doctor bullatus. Par une Bulle du 24 septembre 1361 Innocent VI l'a nommé évêque de Sarlat. Par son procureur Ascensius a rendu hommage au souverin anglais de l'Aquitaine. Voir Gallia christiana II 1516–18; Eubel, C., Hierarchia catholica medii aevi I 436.Google Scholar
114 Determinationes 150,48–52, remarqué déjà par Trapp, , ‘Hiltalinger's Augustinian Quotations’ 417 n. 13. Comme exemple de ce denarius cf. 131,10–134,91; 391,52–61. On ne dispose d'aucune information sur les traités mentionnés. Les ‘leçons’ indiquent certainement la Lectura parisienne.Google Scholar
115 Cité par Combes, , Q. de gradu 50: ‘Ista non sunt scriptum suum, sed sunt aliqua in studio dicta, per ipsum confecta vel alium / post suum magisterium contra aliquos qui dicta sua impugnabant….’ La note est placée en tête de la Quaestio de gradu supremo, liée, dans le MS J, aux Determinationes. Ce manuscrit et ces notes datent de 1360 environ. A cette date donc on a déjà séparé la quaestio collativa de la collation et du commentaire. C'est pourquoi la note porte et sur la Question et sur les Determinationes. L'annotateur, en l'occurence Etienne Gaudet, croit que cet ensemble n'est pas une ordinatio, mais une reportation, dictum. Il donne sa raison: ‘nam ibi facit mencionem de m. Astantio, et m° Guillelmo Romani et m. Iohanne de Ysiaco.’ Gaudet sait que dans une rédaction faite par auteur on ne doit pas trouver des noms d'adversaires. Le maître Jean d'Issy est, par Combes, identifié comme séculier. On ne le trouve pas dans le Chartulaire. En revanche, dans les notes de Gaudet on voit un dominicain Ysiaco qui s'en prend au franciscain Amand de Valenciennes. Cf. Glorieux ‘Jean de Falisca’ 47. Cela s'est passé vers 1350. Jean d'Issy est donc ce dominicain anonyme, mentionné dans les Determinationes 308, et un second adversaire d'Ascensius.Google Scholar
116 Determinationes 32,22–25.Google Scholar
117 Determinationes 183,52–53; 186,62; 190,76; 223,24 pour la Question II; 341,85; 359,23; 52; 361,90; 364,82. pour la Question III.Google Scholar
118 Determinationes 26,57 sqq., 27,71 sqq., 163,36.Google Scholar
119 Determinationes 41,37–42,93.Google Scholar
120 Determinationes 91,79; 92,4; cf. aussi 105,16–106,17.Google Scholar
121 Determinationes 92,25–26.Google Scholar