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Les internes de psychiatrie en France moins mobiles que leurs homologues européens : étude observationnelle européenne par Internet

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

T. Gargot*
Affiliation:
EFPT IT Secretary and Chair of Psychotherapy working group, université Paris-Sud, service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, La Pitié Salpêtrière, Paris, France
B. Chaumette
Affiliation:
Université Paris Descartes, Inserm U894, laboratoire physiopathologie des maladies psychiatriques, centre de psychiatrie et neurosciences, institut de psychiatrie (GDR 3557), Paris, France
C. Feteanu
Affiliation:
EFPT Chair of Exchange program, France
M. Pinto Da Costa
Affiliation:
International Coordinator of the EFPT Brain Drain Study, - Hospital de Magalhães Lemos, University of Porto, Porto, Portugal
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :[email protected] (T. Gargot)

Abstract

La fédération européenne des internes de psychiatrie (EFPT) a réalisé une étude observationnelle sur la migration des internes de psychiatrie en Europe suite à un rapport de la WPA . Entre 2013 et 2014, 2281 internes de 33 pays ont répondu à un questionnaire sur internet. Nous présenterons les résultats concernant les internes faisant leurs études en France. Au total, 193 personnes ont répondu en France (2e pays répondeur). Parmi ces internes, 8 n’avaient pas la nationalité française, ce qui fait de la France le 7e pays le plus attractif de l’étude. A contrario, 4 français émigrés à l’étranger ont répondu à l’étude. En termes d’expérience de mobilité, 30 % des français ont déjà vécu à l’étranger entre 3 et 12 mois. Seuls 5 % des internes ont passé plus d’un an à l’étranger, soit 3 fois moins que dans les autres pays européens (p < 10−4) ce qui place la France à la 14e place en termes de nombre d’émigrants. Cette faible mobilité ne s’explique pas par une désaffection : 71 % des internes ont déjà envisagé de partir à l’étranger. Cependant, 65 % des répondeurs pensent qu’ils resteront en France dans les 5 prochaines années. Les raisons principales pour quitter la France sont personnelles, académiques ou liées à l’environnement culturel. Le salaire des internes de psychiatrie en France est compris entre 1500 et 1999 €, ce qui est un salaire moyen en Europe et dont ils semblent modérément satisfaits et qui ne représente pas une réelle motivation à l’émigration. D’autres difficultés davantage culturelles ou liés à la faiblesse des aides à la mobilité pourraient expliquer cette moindre mobilité par rapport aux autres pays européens. Depuis 2011, l’EFPT cherche à répondre à cette volonté de mobilité par un programme d’échange de 2 à 6 semaines parmi 13 pays européens.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Pinto da Costa, M.A challenge of the 21st century: brain migration in psychiatry. Int Psychiatr 2012;9(3):7576.CrossRefGoogle Scholar
Gureje, O.Hollins, S.Botbol, M.et al.Report of the WPA Task Force on Brain Drain. World Psychiatr 2009; 8: 115118.CrossRefGoogle ScholarPubMed
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