Hostname: page-component-cd9895bd7-hc48f Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T04:08:54.309Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les apports des études en eye-tracking dans les troubles du spectre autistique : de la recherche fondamentale à la prise en charge

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

A. Amestoy*
Affiliation:
Centre Hospitalier Charles-Perrens, CNRS UMR 5287, 33000Bordeaux, France

Abstract

Core share and HTML view are not available for this content. However, as you have access to this content, a full PDF is available via the ‘Save PDF’ action button.

Afin de mieux comprendre ce que l’individu perçoit et ce qui l’attire dans son environnement lorsqu’il explore visuellement une scène, un objet, une personne ou un visage, le suivi du regard à l’aide d’outils d’oculométrie qui mesure et enregistre de manière non invasive les mouvements de l’œil (eye-tracking en anglais) s’est progressivement imposé en psychométrie comportementale et en neuroscience cognitive. Dans le champ des troubles du spectre autistique, le développement de cette technique a permis de mesurer précisément les stratégies d’exploration de scène à contenu social et non social et des visages pour analyser les zones pertinentes à la compréhension des relations sociales, des émotions, à la reconnaissance des individus, du genre, du sexe, de la familiarité et mesurer l’impact du développement et des processus attentionnels. L’objectif était de comprendre si la prise initiale d’information environnementale n’était pas à l’origine des anomalies comportementales décrites dans ce trouble. En effet, un mauvais contact oculaire, une mauvaise compréhension et prise en compte des émotions d’autrui, de l‘intentionnalité dans l’action et un intérêt particulier pour le monde psychophysique sont classiquement décrit dans la sémiologie du trouble [3]. Les résultats chez les personnes au développement typique ont permis de mettre en évidence une focalisation de l’attention autour de zones pertinentes situées à l’intérieur des visages : yeux, nez et bouche, Ces résultats n’ont été que partiellement retrouvés chez les personnes avec TSA. En allant plus loin, l’évaluation des parcours d’exploration visuelle des nouveau-nés à risques de TSA et des apparentés a abouti à imaginer un marqueur biophénotypique en eye-tracking des TSA [2]. Dans un autre axe, cette technologie appliquée à la prise en charge pourrait permettre de proposer de nouvelles conditions à la remédiation cognitive qui passeraient par la réorientation « forcée » de la prise d’information issue du monde social [1].

Type
Session thématique: Le DSM-5 – les principales nouveautés
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

Grynszpan, O., et al.Self-monitoring of gaze in high functioning autism. J Autism Dev Disord 4282012 1642165010.1007/s10803-011-1404-9CrossRefGoogle ScholarPubMed
Klin, , et al.Two-year-olds with autism orient to nonsocial contingencies rather than biological motion. Nature 45972442009 25726110.1038/nature07868CrossRefGoogle Scholar
Terje Falck-Ytter. How special is social looking in ASD: a review. Prog Brain Res 2011;189, chapter 12.10.1016/B978-0-444-53884-0.00026-9CrossRefGoogle Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.