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Le délire de relation des sensitifs de Kretschmer : à propos de deux cas

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

I. Berrahal
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie
A. Oumaya
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie
R. Chebbi
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie
H. Snene
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie
S. Gallali
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie

Abstract

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Objectifs

Rappeler le concept du délire de relation des sensitifs de Kretschmer.

Méthodologie

Étude de cas : présenter deux vignettes cliniques avec revue de la littérature.

Résultats

Le délire de relation chez les personnalités sensitives (ou paranoïa sensitive de Kretschmer) est une forme dépressive de la paranoïa qui a été décrite par Kretschmer en 1919. Il est défini par le développement progressif d’idées de persécution sur un fond prémorbide sensitif (hyperémotif et hyposthénique). On ne retrouve pas, dans les personnalités qualifiées de sensitives ou sensibles, la surestime de soi ou la quérulence qui caractérisent les autres types de personnalités paranoïaques. Par contre, on y trouve l’orgueil, sens des valeurs et de la morale, vulnérabilité et tendance à intérioriser douloureusement les échecs relationnels et affectifs qu’elles rencontrent. Le délire de Kretschmer se complique généralement d’épisodes dépressifs et anxieux à consonance hypocondriaque, ce qui met à découvert les sentiments d’incapacité et d’échec. L’évolution est aussi moins souvent chronique que dans les autres paranoïas. Toutefois, même après une évolution favorable, les signes sont susceptibles de réapparaître à l’occasion d’une nouvelle déception. Le traitement des délires de relation des sensitifs est encore discuté : pour certains, l’association antidépresseur/neuroleptique s’impose. Pour d’autres, il est légitime de tenter d’abord un traitement antidépresseur seul, il est en revanche rare qu’un traitement neuroleptique seul soit efficace, notamment sur la dimension dépressive. Devant l’appauvrissement conceptuel, nous avons choisi d’illustrer ceci à partir de deux cas cliniques.

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Pour en savoir plus

Kretschmer, E.Paranoïa et sensibilité (traduction française de la 3e éd. allemande), éd. PUF, Paris, 1963.Google Scholar
Lanteri-Laura, GTevissen, R.EMC de Psychiatrie, Les psychoses délirantes chroniques en dehors de la schizophrénie. 1997, 37-299 D10.Google Scholar
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