Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
L'historien oublie souvent de réfléchir sur les conditions de l'histoire et de son métier : cet oubli est trop souvent préjudiciable à la recherche et conduit à un singulier gaspillage de forces.
Il ne s'agit point ici d'élaborer une politique de l'histoire, des projets ambitieux de recherche, mais de réfléchir sur de simples faits d'expérience bien connus d'un chacun : nous choisirons pour exemples — en dehors de tout esprit polémique — deux cas administratifs : l'impression des thèses et la conservation des diplômes d'études supérieures. Un changement en ces deux domaines est-il possible, est-il légitime?
3. On les trouvera dans le Recueil des lois et règlements de V Éducation nationale vol. V, t. 1 (Enseignement supérieur)Institut pédagogique national (décembre 1961), chap. 443.
1. Pour les thèses de sciences naturelles le maximum est de 150 pages au taux de 88,50 F. la page, pour les thèses de mathématiques et physique, 60 pages, au même taux unitaire.
2. Recueil…chap. 443, pp. 11-12.
3. Pour les thèses de mathématiques, le plafond est d'environ 2 000 F., pour celles de sciences nature les, de 5 000 F.
4. Une réévaluation serait envisagée par le Ministère, à l'intérieur du système existant.
5. Le système des prêts d'honneur serait, dit-on, utilisé pour financer les theses
1. Ce qui supposerait l'ouverture d'un compte d'avances — solution non impossible, mais qui déplaît fort aux administrations.
2. On pourrait concevoir en effet, par exemple, que des thèses d'histoire régionale soient déposées dans les bibliothèques municipales importantes, ou que les thèses d'art — comme celles sur Georges de La Tour, Jacques Callot — soient assurées d'une diffusion très large en France et à l'étranger, ce qui supposerait une coopération étroite avec les Affaires Culturelles, la Direction des Bibliothèques et la Direction des Relations culturelles. A partir du moment où l'État prend en charge les frais d'édition, il est maître, en grande partie, de la diffusion et doit prendre position.
3. Sur les diplômes d'études supérieures, cf, les arrêtés du 28 juillet 1894, 18 juin 1904, 2 mars 1914… (Recueil…précité, chap. 444-3.)
1. La Bibliographie annuelle de l'Histoire de Francebien entendu, ne les mentionne pas, puisqu'il ne s'agit pas d'ouvrages imprimés.
2. Le Bulletin du Centre de Recherche de l'Histoire de Francedes Archives nationales mentionne bien les adresses des auteurs des D.E.S. — pour lesquels il donne une table spéciale — mais ce sont le plus souvent des adresses d'étudiants.
3. Ainsi la Revue Historiquea donné une liste de dix pages dans son numéro de juillet-septembre 1963 (pp. 272-282).
1. La circulaire ministérielle du 26 janvier 1906 dispose que « le Président du Jury après l'examen en rendra compte dans un rapport détaillé auquel il joindra une analyse du mémoire rédigée par le candidat» : clause tombée en désuétude, qu'il suffirait de remettre en vigueur.
2. Certaines revues de Facultés, l'Information d'Histoire de l'Artpublient parfois des analyses de diplômes : en raison du nombre considérable de bons diplômes, il y aurait presque matière à publication d'un volume annuel de « positions de mémoires ». En tout état de cause, si les D.E.S. étaient conservés, la Bibliographie de l'Histoire de France pourrait les inclure dans ses colonnes.
3. Cette indemnité forfaitaire pourrait s'élever, par exemple, à 300 F. pour un diplôme de 200 pages.
4. Le nombre de diplômes délivrés en 1961 s'élève à 232 pour l'histoire, 177 pour la géographie, 318 pour les lettres classiques, 215 pour les lettres modernes et 674 pour les langues vivantes (Informations statistiques de l'Éducation Nationalen° 47, févriermars 1963, p. 76).
1. Beaucoup d'autres Écoles ne semblent pas conserver les travaux écrits des élèves (Ecole des Mines, par exemple), ou les conservent sans publier des listes (E.N.S. E.T.). Un travail d'ensemble sur ces travaux dactylographiés serait bien nécessaire, les études sur les problèmes actuels devenant documents pour l'histoire de demain (par exemple compte rendus de stage des élèves de l'E.N.A., journaux de voyage des élèves de l'Ecole des Mines, etc…).
1. Ce régime, fondé sur des textes anciens et notamment les décrets des 17 mars 1804 et 17 juillet 1840, avait été interrompu en 1940.
2. Dépenses des services civils. Crédits votés. Éducation nationale(1963), p. 493, chap. 43-11, art. premier. En fait l'article premier du chapitre 43-11 regroupe trois interventions bien différentes : l'impression des thèses, les prix des facultés, et les centres de polycopie ; la répartition fixée entre articles à l'intérieur du chapitre n'est qu'indicative. Voici l'évolution du chapitre 43-11 en son entier : 1 792 430 F. (1959), 2 552 500 F. (1960), 1 922 500 F. (1961), 2 223 500 F. (1962) et 2 222 500 F. (1963).