1 - Sans s’engager dans un débat terminologique qui n’est qu’un des corollaires du réexamen permanent des concepts de l’anthropologie, il importe de situer, car elle est centrale dans le livre, cette référence à la notion, ou plus exactement à l’emploi, du terme mythe. Cet emploi est ici conforme à une acception qui se généralise dans un langage relativement étranger aux définitions – et essais ou critiques de définitions – de l’anthropologie académiquement instituée. Le terme mythe, et plus encore sa prudente adjectivation mythique, parallèle au déplacement rite et rituel, a la capacité d’évoquer la contrée des phénomènes dans laquelle se développe l’exploration de l’auteur. Il faut, de même que pour maints termes évadés des sanctuaires des spécialistes, accepter sa valeur opératoire lorsque, comme ici, les illustrations concrètes qui en sont données, par un analyste habile en nuances, circonscrivent bien les contenus auxquels il s’applique.