Ai-je payé mes dettes ? Le lecteur a bien vu tout ce que j'ai retiré des livres de Maurice Agulhon et Daniel Roche… Je voudrais particulièrement remercier ceux qui ont eu la gentillesse de discuter de mes articles : Nicole Lemaître (au séminaire de Jean Jacquart) et les participants du séminaire de Denis Richet, en tout premier lieu, mes amis Christian Jouhaud et Colin Kaiser.

1. Pour tous les détails, je me permets de renvoyer à l'article « Mais qui donc étaient les Seize ? ( Paris 1585-1594) » que le professeur Jean Jacquart me fait l'amitié de présenter aux Mémoires de la Fédération des sociétés… Paris et Ile de France.

2. Il est remarquable qu'une majorité des participants à l'élection d'août 1589 ne figure dans aucune autre assemblée de ville : il est difficile d'y voir « un échantillon de notables bourgeois de la ville de Paris à un moment donné ». Si l'on reprend le problème au fond, on observe que sur les 127 « bourgeois mandés », 36 ont été retenus dans le corpus de Barnavi, 33 sont à coup sûr des Seize (financement de la cause, affaire Brisson, violences contre des” politiques »), soit 54,5 % du total, 37 sont des ligueurs convaincus en 1589 sans qu'on puisse discerner leur coloration (participation à l'agitation qui suit la nouvelle de la mort de Guise, fiscalité ligueuse…), soit 28 96, 19 n'ont pas d'opinion politique connue (ce qui ne signifie rien, vu l'état des sources), soit 16 96. et 2 seulement sont des « politiques » précoces peut-être infiltrés (Daubray et Néret), soit 1,5 96. En tout cas, cette assemblée n'est pas divisée en deux blocs hostiles d'égale importance.

3. B.N., ms. fr. 15643 f. 95 v°, 22 octobre 1590, Pichonnat « l'un des advocatz retenuz par Monseigneur pour conseil en ses affaires domestiques » (requêtes adressées au duc de Mayenne).

4. La source de l'erreur est B.N., Dupuy 88, f. 224 et ms. fr. 4019, f. 275 dont les dispositions graphiques ne permettent pas de conclusions sûres (liste de proscriptions souvent reproduite). La note 188 p. 293 du Parti de Dieu sur « Olivier Bezançon » cite les Registres de délibérations…, t. Viii,p. 88 (mais E. Barnavi s'est trompé, car le Besançon qui participe à cette assemblée de ville du 17 avril 1577 est un parlementaire qui représente la Cour et n'a rien à voir avec le ligueur) ; t. X et Xi. passim : il pouvait lire note 1 de la page 149 du t. X : il s'agit évidemment d'Oliver Bezançon. membre du Conseil des Seize »… De telles « évidences » ont bien embrouillé les pistes.

5. F. Furet, Penser la Révolution française, Paris, 1978, p. 224.

6. L. Dumont, Homo aequalis, Paris, 1977, pp. 21-22.

7. C. Lefort, « Penser la révolution dans la Révolution française », Annales E.S.C., 1980, n° 2, p. 352. Comment faut-il prendre le conseil de prudence de C. Lefort : « Voilà certes qui ne veut pas dire qu'il faille inverser le sens des identifications, retrouver le totalitarisme dans l'idéal du jacobinisme, confondre le système du goulag et celui de la Terreur » (Ibid., p. 338) ? Ne peut-on pas lire sous la plume de F. Furet (ouvr. cité, p. 258) que Cochin « décrit par avance bien des traits du bolchevisme léniniste » ?

8. P. de L'Estoile, Journal… Henri Iv, L.-R. LefÈVre éd.. t. 1. p. 340.

9. Y.-M. BercÉ, Croquants et Nu-Pieds, les soulèvements paysans en France du Xvi^e au Xix^e siècle, Paris, Gallimard, « Archives », 1974, 240 p.

10. D. Richet, La France moderne : l'esprit des institutions, Paris, 1973. p. 40 ss.