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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Je signale tout de suite l'apparition d'un excellent livre — une thèse de doctorat de Sorbonne : Le Terroir de Paris aux époques, gallo-romaine et franque, de Michel Roblin. « Excellent », épithète molle ; mais le livre de Michel Roblin n'est pas un livre mou. C'est un livre dense, et cependant aéré ; peu verbeux, et cependant très clair ; d'esprit novateur et curieux, nullement moutonnier, fort original. Je l'ai lu, et dépouillé, avec le plus grand plaisir. En bref, c'est une étude sur le peuplement de la Civitas des Parisii. Pour résoudre les énigmes qu'un tel sujet présente naturellement à L'enquêteur, l'auteur a eu sans doute recours aux documents ; mais ils sont très tardifs, relativement ; pour les époques antérieures, les époques sans textes, il s'est adressé à la fois à la géographie, à la toponymie et à l'hagiographie. Dans tous ces domaines, il apporte du nouveau.
1. Éditions Picard, 1951 ; in-8°, 386 p., 27 croquis dans le texte, 9 pl. phot.
page 505 note 1. Nous rentrons, du coup, en possession de tout un vocabulaire de défricheur fort évocateur. Voici les Grignon, Griniacus: radical germanique grinia, grigne, nous dit M. Roblin (p. 76) : il désigne une inégalité rocheuse dans les labours (dans la région de Besançon, on disait encore, au temps de ma jeunesse, grigner des dents). L'adjectif grignosus a donné Vaugrigneuse. Voici les Cernay (p. 69, 4-1) : hypothèse plausible, ce sont des emplacements conquis sur l'arbre en les faisant mourir à l'aide d'une cerne pratiquée sur le tronc (dans le Jura, Cernois). Voici les Rosny (p. 61) et les Rogny : latin rotundiare, couper en rond : il s'agit probablement de * rognages » opérés sur le pourtour d'une forêt, ou des abattis de branches, etc.!
page 506 note 1. Bons et sûrs exemples de tout ceci dans les études du regretté chanoine Chaume sur les origines paroissiales de la Bourgogne, et spécialement du Dijonnais. Mais ce sont desr monographies, et non des recueils d'ensemble qu'il nous faudrait.