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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
1. Le substantif dissident semble être formé en russe sur le verbe « sidet » : être en prison.
2. Si l'on veut citer un chiffre, on peut prendre comme indicateur celui de la répression : sur les deux millions de détenus que compterait la population des camps soviétiques, 10 à 20 000 apparaissent comme des « politiques », dont le plus gros pourcentage est constitué par des membres de sectes religieuses non officielles. (Cf. « Qui sont détenus politiques en URSS ? Une tentative d'évaluation statistique », parCronid Lubarsky, dans L'Alternative, n° 19, Paris, nov.-déc. 1982.) Cette marginalité semble renvoyer à un problème de fond, évoqué à travers un bilan de l'activité de la dissidence dans les années 1970 en Urss, par les rédacteurs de la revue samizdat Variantes : « En effet, et on ne peut que le déplorer, un secrétaire de Comité de quartier est incomparablement plus proche de la réalité quotidienne que ne le sont Andrei Sakharov et le Groupe de surveillance pour l'application des accords d'Helsinki. » (” L'Almanach “ Variantes ”, interview de membres de la rédaction », dans L'Alternative, nc 15, mars-avr. 1982).