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Démographie, salaires et prix à Byzance au XIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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L'historien de l'économie est aujourd'hui tenté d'ouvrir de nouveau le dossier des prix et et des salaires à Byzance, non seulement parce que depuis les travaux d'A. Andréadès, de G. Ostrogorsky et de G. Bratianu le matériau à mettre en oeuvre pour l'étude de ce chapitre de l'histoire s'est enrichi, mais aussi parce que les progrès réalisés, ces dernières années, dans l'étude aussi bien de certaines institutions économiques de Byzance que de l'économie et de la démographie des peuples méditerranéens au Moyen Age, imposent un nouvel examen de la question et un essai de poser les problèmes d'une façon plus complète.

Type
Le Monde Méditerranéen
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972

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References

1. A. Andréadès, De la monnaie et de la puissance d'achat des métaux précieux dans l'Empire byzantin, dans 1916-1917: cité désormais : De la monnaie et de la puissance d'achat. Idem : « La vénalité des offices est-elle d'origine byzantine ? », dans Nouvelle Revue Historique de droit français et étranger, t. 45 (1921); cité désormais : « La vénalité des offices ». Idem, , 1922-1923. Idem, « Le recrutement des fonctionnaires et les universités dans l'Empire byzantin », dans Mélanges de droit romain dédiés à Georges Cornil, t. 1, Paris, 1926; cité désormais : « Le recrutement des fonctionnaires ». Les renvois aux travaux d'Andréadès sont faits à l'édition de ses oeuvres complètes, "Epfa, 1.1, Athènes, 1938; ils y occupent respectivement les pp. 493-524, 525-531, 533-543, 545-562. G. Ostrogorsky, «Lôhne und Preise in Byzanz», dans Byzantinische Zeitschrift, t. 32 (1932), pp. 293-334; cité désormais : Lôhne und Preise. On trouvera une traduction italienne de ce dernier travail dans Storia dei pressi e storia economica. Problemi, metodie risultati (antologia a cura de R. Romano), Turin, Einaudi, 1967. G. Bratianu, Études byzantines d'histoire économique et sociale, Paris, 1938; en particulier, pp. 127-181 : Études sur l'approvisionnement de Constantinople et le monopole du blé à l'époque byzantine et ottomane; et pp. 219-239 : « L'hyperpère byzantin et la monnaie d'or des républiques italiennes au xme siècle »; cités désormais : L'approvisionnement de Constantinople et « L'hyperpère byzantin ». Aussi pour la position des problèmes, cf. R. Romano, « Les prix au Moyen Age : dans le Proche-Orient et dans l'Occident chrétien », dans Annales (E.S.C.), 1.18 (1963), pp. 609-702. Cl. Cahen, Quelques problèmes concernant l'expansion économique musulmane au Moyen Age [dans Settimane di studio del Centro italiano di studi sull'alto medioevo, 1.12 (Spoleto, 1965), pp. 391-515; cité désormais : L'expansion économique musulmane], pp. 410-414. E. Ashtor, Histoire des prix et des salaires dans l'Orient médiéval, Paris, S.E.V. P.E.N., 1969; cité désormais : Prix et salaires.

2. Certes, parler uniformément du xi" siècle byzantin est simplifier beaucoup les problèmes, mais les limites de cet exposé nous y astreignent. Notons, toutefois, quelques paliers à retenir à l'intérieur de cette période : les dates traditionnelles de 1025 (mort de Basile II), et de 1081 (avènement au trône d'Alexis Ier Comnène), pour conventionnelles qu'elles soient, correspondent à des réalités importantes de l'histoire événementielle et administrative. Il importe cependant de nous arrêter sur deux autres moments : a) Le règne de Romain III (1028-1034) à cause aussi bien des riches donations faites par cet empereur aux églises et aux monastères [G. Cédrénus, , (éd. Bonn), t. 2, p. 486; J. Zonaras, (éd. Bonn), t. 3, XVII, 11, pp. 573-574] que de l'abolition de , importante concession en faveur des grands propriétaires fonciers [cf. l'essentiel de la bibliographie et des références aux sources dans H. Antoniadis-Bibicou, Études d'histoire maritime de Byzance. A propos du « thème des Caravisiens », Paris, 1966 (Bibliothèque générale de PE.P.H.E., VIe section), p. 122, note 6; cité désormais : Etudes d'histoire maritime], b) La période entre 1070 et 1080, qui correspond aux grandes défaites nationales (Manzikert, Bari), et à la baisse importante du titre de la monnaie byzantine; sur ce dernier point voir surtout, Ph. Grierson, « The Debasement of the Bezant in the Eleventh Century », dans Byzantinische Zeitschrift, t. 42, (1954), pp. 379-394; cité désormais : « The Debasement of the Besant ». Idem, « Coinage and Money in the Byzantine Empire, 498-c. 1090 », dans Settimane di studio de Centro italiano di studi sull'Alto Medioevo, t. 8 (Spoleto, 1961), pp. 411-453, en particulier, pp. 417-418, 430. Aussi, D. Metcalf, Coinage in the Balkans (820-1355) [Salonique, 1965], pp. 47-57. T. Bertelé, « Lineamenti principali délia' numismatica bizantina », dans Rivista Italiana di Numismatica, 5e série, t. 66 (1964), pp. 33-118, en particulier p. 56. Aussi, l'important passage de N. Bryennios, 'Iaxopiûv fkêXta S' (éd. Bonn), livre 4, 1, p. 129. Sur le xi" siècle byzantin, voir : K. Neumann, Die Weltstellung des byzantinischen Reiches vor Kreussiigen, Leipzig, 1894 [traduction française, dans Revue de l'Orient latin, t. 10 (1903-1904), pp. 57-171], pp. 39-94 [traduction, pp. 101-149]. G. Ostrogorsky, Histoire de l'État byzantin, Paris, 1956 (3e édition en allemand, Munich, 1966), pp. 344-372, et en particulier, p. 352, note 1 ; cité désormais : Histoire. Idem, Pour l'histoire de la féodalité byzantine (Bruxelles, 1954), pp. 17-25, cité désormais : La féodalité byzantine. H. Antoniadis- Bebicou, Recherches sur les douanes à Byzance : V « octava », le « kommerkion » et les commerciaires. Paris, 1963 (Cahiers des Annales, n° 20), pp. 221-224; cité désormais : Recherches sur les douanes. Idem, Villages désertés en Grèce. Un bilan provisoire [dans Villages désertés et histoire économique, Xl'-XVUI' siècle (Paris, 1965, E.P.H.E., VIe section)], pp. 345-346, 364-370; cité désormais : Villages désertés. Idem, Études d'histoire maritime, pp. 116-123. Enfin, il faudra se référer aux rapports sur divers aspects du xie siècle byzantin qui a été l'un des princiapux thèmes du XIIIe Congrès international des Études byzantines (Oxford, 5-10 septembre 1966). Voir aussi les remarques de Cl. CAHEN, L'expansion économique musulmane, pp. 394, 430.

3. On trouvera un état de la question et l'ensemble de la bibliographie (avec références aux sources) dans le rapport présenté au XIIIe Congrès international des Études byzantines par P. Charanis, « Observations on the Demography of the Byzantine Empire », Oxford, 1966; cité désormais : « The Demography of the Byzantine Empire ». Il va sans dire que seul l'aspect purement démographique retient ici notre attention et non point l'accroissement ou la diminution de la population dus à la fluctuation des frontières de l'Empire. C'est cependant ce point de vue qui a dû déterminer, en réalité, P. Charanis {ibidem, surtout pp. 17-18) d'introduire dans le schéma qu'il propose de la fluctuation de la population une période de régression démographique commençant au milieu du VIe siècle et se terminant avec le milieu du rxe siècle; une ère nouvelle s'ouvrirait avec la fin du rxe siècle pour arriver en 1071, une ère d'accroissement de la population qui serait même continuée jusqu'à la fin du xne siècle. Comme il est évident, cet accroissement coïncide, pour l'essentiel, avec le règne des Macédoniens et des Comnènes et avec l'ère de la reconquête byzantine. En revanche, aucun élément solide ne justifie FafErmation que cet accroissement n'était pas tributaire, après le milieu du Xe siècle, seulement de l'annexion des régions reconquises

4. H. Antoniadis-Bibicou, Villages désertés, pp. 345-346. Idem, Études d'histoire maritime, p. 122. C'est à la même conclusion qu'aboutit N. Svoronos, « Société et organisation intérieure dans l'Empire byzantin au XIe siècle : les principaux problèmes », Oxford, 1966 (rapport présenté au XIIIe Congrès international des Études byzantines).

5. P. Charanis, « The Demography of the Byzantine Empire », insiste avec raison sur le caractère multinational de la population. Sur la composition ethnique de l'Empire voir, entre autres, A. Rudakov, Oâerki vizantijskoj kultury po dannym greâeskoj agiografij (= Recherches sur la civilisation byzantine d'après les données de l'hagiographie grecque), Moscou, 1917 (cité désormais : La civilisation byzantine d'après l'hagiographie), chap. 1, pp. 45-63, où l'on trouvera une riche documentation à ce sujet.

6. L. Bréhier, Les institutions de l'Empire byzantin (Paris, 1949), pp. 354-355, 384-388; cité désormais : Les institutions. H. Glykatzi-Ahrweiler, « Recherches sur l'administration de l'Empire byzantin aux rxe-xie siècles », dans Bulletin de Correspondance Hellénique, t. 84 (1960), pp. 33-36

7. Voir, à titre d'exemple : M. Psellos, Xpovoypaipta (éd. E. Renauld, Paris, 1926, 2 vol.), t. 1, p. 36; t. 2, p. 119. G. Cédrénus, t. 2, pp. 503-508, 517, 552, 587-588, 606, 624. J. Skylttzes, Excerpta es breviario historico (éd. Bonn), pp. 642, 668, 678. Kékauménos, ZTpaTijYixov (éd. B. Wassiloewsky-V. Jernstedt), dans Zapiski istoriko-filologiâeskago Fakulteta imperatorskago St. Peterburgskago Universiteta, Cast 38 (1896), pp. 94-96, paragr. 241-244. Anne Comnène, 'AXeÇiàç [(éd. B. Leib), Paris, 1937-1945, 3 vol.]; V, 2, 1, (t. 2, p. 10); VII, 7, 3 (t. 2, p. 109). J. Zonaras, t. 3, XVm, 11, pp. 677, 683, 689; XVHI, 13, pp. 696, 699, 718, 727; XVIII, 22, pp. 740-741 ; XVIII, 28, p. 763. F. Miklosich-J. Muller, Acta et diplomata graeca medii aevi sacra et profana (Vienne, 1860-1890, 6 vol.; cité désormais, M. M.), t. 5, p. 137 (a. 1074); t. 6, p. 2 (a. 1073); p. 21 (a. 1079); p. 28 (a. 1087); p. 47 (a. 1088). G. Routllard-P. Collomp, Actes de Lavra, 1.1 (897-1178), Paris, 1937; cité désormais : Lavra. N°" 28, p. 74 (a. 1060); 31, p. 83 (a. 1079); 37, p. 100 (a. 1081). F. Dôlger, Aus der Schatzkammern des heiligen Berges, Munich, 1948 (cité désormais : Schatzkammern). N " 2, p. 26 (a. 1082); 3 p. 29 {a. 1086).

8. M. Psellos, t. 2, p. 119. Kékauménos, ETpaTT)yix6v (cité supra, note 7, pp. 101, 102, paragr. 256-258. M. Attaliate, 'Ia-ropfa (éd. Bonn), p. 103. Cf. aussi, infra, note 9.

9. M. Psellos, t. 2, pp. 119,146-147,158. M. Attaliate, pp. 77-78,103-104,110. G. Cédrénus, t. 2, pp. 545-546, 548, 615-617, 619-621. J. Skylrrzès, p. 653. Sous Constantin X Doukas : pp. 653-656; XVIII, 8, p. 677; XVIII, 10, p. 683; XVIII, 11, p. 689

10. Cf. la novelle [Fr. Dôlger, Regesten der Kaiserurkunden des Ostrômischen Reiches, 565- 1453 (Munich, 1924-1965; cité désormais : R.K.O.R.), n° 863] de Constantin IX Monomaque (1042-1055), dans J. et P. Zépos, JUS Graecoromanum (Atthènes, 1931, 8 vol.; cité désormais : Jus), t. 1, pp. 618-627, en particulier, pp. 623 (paragr. 11) et 624 (paragr. 16) [éd. P. Lagarde, Johannis Euchaïtorum metropolitae quae in codice Vaticano graeco 676 supersunt (Gôttingen, 1882), n° 94, pp. 195-202]; aussi, infra, note 41. Voir, également, un passage très significatif de J. Skylttzes, p. 652.

11. Novelle (Fr. Dôlger, R.K.O.R., n° 1236) d'Alexis I " Comnène, datée de juin 1107, dans Zépos, Jus, t. 1, pp. 351-359 [= G. Rhalli-M. Potu, (Athènes, 1852-1859, 6 vol.), t. 5, pp. 291-304; cité désormais : SiivTaypia].

12. G. Ostrogorsky, La féodalité byzantine, pp. 32-37.

13. Idem, Quelques problèmes d'histoire de la paysannerie byzantine (Paris, 1956), pp. 11-21; cité désormais : La paysannerie byzantine

14. A Byzance aussi le nombre de paysans établis sur les domaines d'un grand propriétaire était pour celui-ci une source de puissance non seulement économique. K. Marx, Le Capital, livre 1, t. 3 (Paris, Les Éditions Sociales, 1962), p. 158

15. G. Ostrogorsky, La paysannerie byzantine, pp. 16-17.

16. H. Antoniadis-Bibicou, Villages désertés, p. 365, note 4.

17. G. Ostrogorsky, La paysannerie byzantine, p. 26.

18. G. Rouillard-P. Collomp, Lavra, n° 28, p. 73 (a. 1060) : confirmation de privilèges précédemment accordés, n° 31, p. 83 (a. 1079). G. Ostrogorsky, La paysannerie byzantine, pp. 15, 2

19. Ibidem, pp. 26-29; le texte dans M. M., t. 5, p. 7 (décembre 1051). Aussi, L. Petit, « Le monastère de Notre-Dame de Pitié en Macédoine », dans Izvestija Russkagô Arkheologiceskago Instituta v Konstantinopole, t. 6 (1900), p. 29, acte n° 2 (a. 1106

20. Sur les xapicrrbaa, N. Skabalanovic, Vizantijiskoe gosudarstvo i cerkovi v XI v. (= L'État et l'Église à Byzance au xi" siècle), (Saint-Pétersbourg, 1884), pp. 253-262. E. Herman, « Ricerche sulle instituzioni monastiche bizantine. Typika ktetorika, caristikari e monasteri liberi », dans Orientalia Christiana Periodica, t. 6 (1940), pp. 293-375. P. Charanis, « The Monastic properties and the State in the Byzantine Empire », dans Dumbarton Oaks Papers, t. 4 (1948), pp. 51-118. G. Ostrogorsky, La féodalité byzantine pp. 17-19 et 23. Voir, en dernier lieu, J. Darrouzès, « Dossier sur le Charisticariat », dans Polychronion (hommage à Fr. Dôlger, Heidelberg, 1966), pp. 150-165.

21. Il suffit de se rapporter à la novelle de Nicéphore II Phocas (a. 964) [dans Zépos, Jus, t. 1, pp. 249-252, en particulier p. 252 (Fr. DôLger, R.K.O.R., n° 699); analyse et commentaire dans P. Lemerle, « Esquisse pour une histoire agraire de Byzance », dans Revue Historique, t. 219 (1958), pp. 280-282], pour se rendre compte de la difficulté en moyens d'exploitation — main-d'oeuvre, gros et petit bétail, etc. — que rencontraient les monastères. Cette situation se trouvait aggravée dans la seconde moitié du xie siècle.

22. H. Antoniadis-Bibicou, Villages désertés, pp. 364-367.

23. M. Attaliate, p. 211. J. Skylttzès, pp. 724-725. M. M., t. 6, pp. 60-63; pp. 81, 87-88.

24. H. Antoniadis-Bibicou, « Villages désertés en Grèce. Un bilan provisoire » (communications faite au IIIe Congrès international d'histoire économique, Munich, août 1965), paru dans Rivista di Storia dell' Agricoltura, t. 6 (1966), pp. 31-42.

25. C'est le point par lequel pèche, à mon avis, l'étude autrement importante de P. Ttvcev, « Sur les cités byzantines aux xie-xne siècles », dans Byzantino-Bulgarica, t. 1 (Sofia, 1962), pp. 145- 182. Voir aussi, H. Hevert-Kappesowa, rapport complémentaire sur la société et l'organisation intérieure au XIe siècle, présenté au XIIIe Congrès international des Études byzantines, Supplementary Papers Summaries, (Oxford, 1966), pp. 121-124.

26. Fr. Dôlger, Beitrâge zur Geschichte der byzantinischen Finanzverwaltung besonders des 10. und 11. Jahrhunderts [Leipzig-Berlin, 1927 (Byzantinischen Archiv, n° 9); réimpression, 1960], pp. 105, 118-120, 139-142; cité désormais : Beitrâge. G. Ostrogorsky, « Die landliche Steurgemeinde des byzantinischen Reiches im X. Jahrhunder », dans Vierteljaheschrift fur Sozial-und Wirtschaftsgeschichte, t. 20 (1927), p. 31. Idem, « The Peasant's Pre-emption Right : An Abortive Reform of the Macedonian Emperors », dans Journal of Roman Studies, t. 37 (1947), pp. 117-126. Idem, « La commune rurale byzantine », dans Byzantion, t. 32 (1962), pp. 151,155-158. P. Lemerle, « Esquisse pour une histoire agraire de Byzance », dans Revue Historique, t. 219 (1958), pp. 262- 263; t. 220 (1958), pp. 74-76. N. Svoronos, Recherches sur le cadastre byzantin et la fiscalité aux XI' et XW siècles : le cadastre de Thèbes (Athènes-Paris, 1959), pp. 121-125. K. Osipova, « Sistema Klasm v Vizantii v X-XI vv » (= Le système klasmatique à Byzance au Xe et au xi' siècle), dans Vizant. Ocerki (Moscou, 1961), pp. 174-185. Sur les terres abandonnées en Bulgarie, cf. G. Cancova-Petkova, « La population agraire dans les terres bulgares sous la domination byzantine aux xie-xne siècles » [dans Byzantino-Bulgarica, t. 1 (1962), pp. 299-311], p. 310

27. W. Abel, « Wachstumsschwankungen mitteleuropâischer Vôlker seit dem Mittelalter », dans Jahrbûcher fur Nationalokonomie und Statistik, t. 142 (1935), pp. 670-692 (en particulier, pp. 673-675). M. Bloch, Les caractères originaux de l'histoire rurale française (Paris, 1952), p. 17. R. Latouche, Les origines de l'économie occidentale, IV-XI° siècle (Paris, 1956), pp. 310-316; cité désormais : L'économie occidentale. J. Russel, Late Ancient and Médiéval Population [Transactions of the American Philosophical Society, nouvelle série, t. 48 (1958), 3° partie; cité désormais : Médiéval Population], en particulier, pp. 99-113. A. Fanfani, Storia economica, t. I : Antiquita, Medio Evo. Eta moderna (Turin, 1961), pp. 213-218. R. S. Lopez, Naissance de l'Europe (Paris, 1962), pp. 128-130, 134-136. J. LE Goff, La civilisation de l'Occident médiéval (Paris, 1964), pp. 88- 92, 307-309; cité désormais : L'Occident médiéval. L. Génicot, « On the Evidence of Growth of Population in the West from the Eleventh to the Thirteenth Century », dans L. Thrupp, Change in Médiéval Society (New York, 1964), pp. 14-29.

28. Nous ne disposons pas, par exemple, d'un nombre suffisant de données pour un seul et même métier, au XIe siècle, afin d'avoir une certaine garantie sur la valeur de nos informations; aussi, nous manquons de renseignements concernant tel ou tel groupe de salariés s'étalant sur quelques siècles. Une recherche en cours sur les mêmes problèmes, pendant les xme, xrve et xve siècles, aboutira, j'espère, à des résultats plus satisfaisants. Sur la notion du salarié, en général, voir A. Kazdan, Derevnja i gorod v Vizantii, IX-Xl vv (= Campagne et ville à Byzance du rx° au we siècle), Moscou, 1960, pp. 97-103.

29. Cf., à titre d'exemple, le cas d'un élève qui fournit à son maître le logement à titre de salaire, Les Basiliques, livre 47, titre 1, 26 [éd. G. E. et C. G. E. Heimbach, t. 4 (Leipzig, 1870), p. 574 Ou encore la rémunération d'un gardien d'établissement de bains qui recevait, durant les premiers siècles de l'Empire, deux deniers de chaque client. Ph. Koukoulès, (Athènes, 1948-1957, 6 vol.), t. 4, p. 459; cité désormais :

30. Sur les dignitaires à Byzance, qu'ils soient ou non chargés de fonctions, voir les nombreux et intéressants travaux de R. Guilland; on trouvera l'essentiel dans « Bibliographie de Rodolphe Guilland », dans Byzantion, t. 18 (1958), pp. 7-13. Un exposé d'ensemble, dans L. Bréhoer, Les institutions, pp. 89-165. Aussi, H. Bibicou, « Une page d'histoire diplomatique de Byzance au xi" siècle : Michel VII Doukas, Robert Guiscard et la pension des dignitaires », dans Byzantion, t. 29-30 (1959-1960), pp. 43-75 (avec bibliographie et références aux sources); cité désormais : « La pension des dignitaires ». P. Lemerle, « Roga et rente d'Etat aux Xe-XIe siècles », dans Revue des Études Byzantines, t. 25 (1967), pp. 76-100.

31. Voir, sur ce point, H. Bibicou, « La pension des dignitaires », pp. 66-69.

32. Ibidem pp. 47-66, et note 3 de la page 72. Ajouter : G. Cédrénus, t. 2, p. 505. J. Skylitzès, pp. 688-689.

33. Ce tableau est dressé d'après les sources suivantes :, dans C. Sathas, Mea Ouuvdc!) BI^XIOÔ^XY), t. 5 (Paris, 1876), pp. 203-212, en particulier, p. 205 [affaire Elpidios]. Kurtz-Drexl, Michaelis Pselli scripta minora, t. 1 (Milan, 1936), n° 28, pp. 329-334. Fr. Dôlger, R.K.O.R., n° 1003 [contrat-chrysobulle, en faveur de Robert Guiscard]. Constantin VII Porphyrogénète, De administrando Imperio (éd. G. Moravcik, R. J. H. Jenkins, Budapest, 1949), ch. 50, p. 244 [affaire Kténas]. C. Kanellakis, (Athènes, 1890), p. 541 (= Zépos, JUS, t. 1, p. 628). Fr. Dôlger, R.K.O.R., n° 865 [Tuttâxiov de Constantin IX Monomaque en faveur de la Néa Mov^, à Chio]. C. Porphyrogénète, De administrando Imperio, ch. 43, pp. 190-192 [affaire Krikorikios]. G. Tafel, G. Thomas, Urkunden zur âlteren Handels und Staats-geschichte der Republik Venedig, t. 1 (Vienne, 1856), pp. 51-54. Fr. Dôlger, R.K.O.R., n" 1081. Le taux de la pension des dignités suivies d'un astérisque ne figure pas explicitement dans les sources, mais il résulte de calculs appropriés; voir, pour tout cela, H. Bibicou « La pension des dignitaires », pp. 72-73.

34. Ibidem, pp. 62-65; bien qu'en 1074 (date limite pour les données figurant sur ce tableau, mis à part la dignité d'hypertimos) nous soyons déjà à l'époque où la prolifération des dignités a amené leur dépréciation, la transformation radicale de leur hiérarchie n'est pas encore opérée, de sorte que la stabilité du taux de la pension reste toujours signifiante.

35. A. Andréadès, « La vénalité des offices ». G. Kolias, Amter- und Wûrdenkauf im frûh-und mittelbyzantinischen Reich, Athènes, 1939 (Texte und Forschungen zur byzantinisch-neugricchischen Philologie, n" 35). R. Guilland, « Vénalité et favoritisme à Byzance », dans Revue des Études Byzantines, t. 10 (1952), pp. 35-46. H. Bibicou, « La pension des dignitaires », pp. 68-70.

36. Pour le milieu du rxe siècle, Ibn Hordadbeh, Le livre des routes et des provinces [édité, traduit et annoté par C. Barbier DE Meynard, dans Journal Asiatique, 6e série, t. 5 (1865), pp. 5-127, 227-295, 446-532], p. 481 : un stratège touchait 36-40 livres par an; un simple soldat 8 à 12 dinars par an. Sous le règne de Léon VI (886-912) et, d'après le contexte, presque sûrement encore au milieu du x° siècle, Constantin Vèi Porphyrooénète, « "ExOeaiç xîjç pacnXstou TàÇewç (éd. Bonn), livre II, chap. 50, t. 1, p. 696 : la ^oya annuelle d'un stratège se montait à 40 livres; celle d'un mardaïte des thèmes de l'Occident à 12 nomismata par an, en 949 (ibidem, livre H, chap. 45, p. 668 : ... xa6' gxocorov fiîjva... àvà vofjUa[i.aToç a'). Le petit écart constaté entre les deux sources peut s'expliquer du fait que les renseignements d'Ibn Hordadbeh étaient entachés d'une certaine approximation. Cf., H. Antoniadis-Bibicou, Études d'histoire maritime, pp. 90-91 et 141- 147.

37. C. Porphyrooénète, "ExOeaiç, livre H, chap. II, chap. 44, t. 1, p. 662 et chap. 45, t. 1, p. 668. C. Manfroni, « Le relazioni tra Genova, l'Impero bizantino e i Turchi », dans Atti délie Società Ligure di Storia Patria, t. 28 (1898), p. 799 (le texte du traité, pp. 791-809).

38. Cf. l'exemple des mardaïtes dans C. Porphyrogénète, "ExOeaiç, livre H, chap. 45, p. 668.

39. L. Bréhier, Les institutions, p. 382

40. H. Antoniadis-Bibicou, Études d'histoire maritime, p. 146 et surtout note 2.

41. D'après la nouvelle de Constantin IX Monomaque, citée supra, p. 218, note 10. Cf. aussi sur ce point, G. Rhalli-M. Potli, 'Zivzay^a, t. 4, p. 524, une lettre de Théodore Balsamon au préposé aux jugements ((icpoç xàv ITA TÛV xptaecov).

42. M. M., t. 6, p. 15; Ttpaxrixàv des donations faites par Michel VII Doukas au protovestiaire et grand domestique Andronic Doukas. Sur le xoupàTtùp-xoupa-ropsta, voir : Ileïpa, XXXVI, [(3', dans Zépos, JUS, t. 4, p. 143. J. Bury, The Impérial Administrativ System in the Ninth Century (Londres, 1911), pp. 100-102, 142. H. Grégoire, « Miettes d'histoire byzantine », dans Anatolian Studies présentée to W. M. Ramsay (Manchester, 1923), pp. 158-164. Fr. Dôloer, Beitrâge, pp. 39-47, 70. L. Bréhier, Les institutions, pp. 253, 266, 276. E. Stanescu, « Les réformes d'Isaac Comnène », dans Revue des Études Sud-Est Européennes, t. 4 (1966), p. 45, note 3

43. N6(ioç Yecopyixài; [éd. W. Ashburner, « The Farmer's Law », dans Journal of Hellenie Studies, t. 30 (1910), pp. 85-108 et t. 32 (1912), pp. 68-95 (= Zépos, Jus, t. 2, pp. 63-71)]. Paragr. 22 et 62, Zépos, pp. 66, 69.

44. H. Delehaye, Deux typica byzantins de l'époque des Paléologues (Bruxelles, 1921), p. 134 (paragr. 51). Rappelons, à cette occasion, que le salaire d'un domestique de la mosquée al-Azhar au Caire était, en 1009-1010, 1 dinar par mois [E. Ashtor, « Quelques indications sur les revenus dans l'Orient musulman au haut Moyen Age », dans Journal of the Economie and Social History ofthe Orient, t. 2 (1959), p. 263; cité désormais : « Revenus dans l'Orient musulman »]. Le salaire d'un ouvrier fabricant de verre travaillant au four était, en 1057, de 5 dirhams plus son déjeûner, d'une valeur d'1 dirham, par journée de travail et celui d'un ouvrier non spécialisé variait entre 1 1/2 et 2 3/4 dirhams, mais sans nourriture [S. D. GorrEiN, Studies in Islamic History and Institutions (Leyde, 1966), pp. 276-277], donc respectivement 10 et 2 1/2 à 4 1/2 dinars environ par mois, calculé sur une équivalence du dinar d'or au dirham d'argent de 14 2/7. Cl. CAHEN, L'expansion économique musulmane, pp. 397, 399, 403

45. L'équivalence de ces deux termes, de contenu aussi bien économique que social, peut être établie sans aucun doute par une clause du Ilpéxetpoç v6[/,oç et par la novelle de Constantin VII Porphyrogénète de l'année 947; cf. note suivante

46. Digesta (éd. P. Kruger, Berlin, 1922), XLVIII, 2,10 (dans Corpus Juris Civilis, t. 1, p. 842). IIp6xeipoç v6(j.oç (a. 867-879), titre 27, paragr. x6' (éd. K. E. Zacharia Von Lingenthal, Heidelberg, 1837), dans Zépos, JUS, t. 2, p. 181. Novelle de Constantin VII Porphyrogénète (a. 947), ibidem, t. 1, p. 216 (Fr. Dôlger, R.K.O.R., n° 656). Novelle de Romain II (a. 959-963), ibidem, t. 1, p. 240. Ileïpa, titre XXX, paragr. (3' et ie', dans ZÉPOS, JUS, t. 4, pp. 126, 128. C. Harménopoulos, Manuale Legum dictum Hexabiblos, , livre 1, titre 6, paragr. 33 (éd. G. E. Heimbach, Leipzig, 1851), p. 106.

47. Les deux novelles (cf. supra, note précédente) concernent, en gros, les rapports entre les Suvoctoi et les arpaTiÔToci et leurs propriétés terriennes

48. Eustathios Romaios, Ileïpa, dans Zépos, Jus, t. 4, p. 1260. Bien que chaque cas figurant dans ce recueil doive être étudié à part (cf. infra, p. et note suivante), on peut admettre, avec J. A. B. Mortreuil [Histoire du droit byzantin et du droit romain dans l'Empire d'Orient (Paris, 1843- 1846, 3 vol.), t. 2, pp. 467-469] que le mot reeïpa indique ici ce que la pratique du droit avait de réel et de positif par opposition aux spéculations théoriques en la matière.

49. Ileïpa, titre LI, paragr. X6', dans Zépos, JUS, t. 4, p. 219. Cf. Basiliques, livre 2, titre 1, chap. 36-38 (éd. H. J. Scheltema, N. VAN Der Wal, D. Holwerda, Grôningen, 1953), 1.1, p. 19. Sur la àxPT^'* des lois anciennes à cette époque, voir surtout la novelle (a. 1045) de Constantin IX Monomaque dans Zépos, Jus, t. 1, p. 625 (paragr. 20).

50. Πετpα, XXVIII, paragr. xa', dans Zépos, Jus, t. 4, pp. 124-125.

51. Basiliques, livre 48, titre 14, chap. 8' (éd. G. E. et C. G. E. Heimbach), t. 4, pp. 756-758. Code Justinien (C.J.C., t. 2, éd. P. Krûger), VI, XLIII, 3, p. 274 (avec deux variantes qui ne sont pas dépourvues de tout intérêt : exceptis notariis et medicis utriusque sexus, cum... notarios autem et obstetrices sexaginta). titre XXXIV, paragr. ta', dans ZÉPOS, Jus, t. 2, p. 200. , XXXVII, paragr. vj', dans Zépos, JUS, t. 2, p. 349. Un exemple qui ne peut pas être postérieur au début du vnc siècle permet d'affirmer que l'écart entre le prix légal et le prix réel ne devait pas être important : d'après la Vie de saint Jean l'Aumônier, patriarche d'Alexandrie (610-619), un bijoutier hiérosolymitain acheta pour les besoins de son atelier un esclave spécialisé au prix de 30 nomismata. A. Rudakov, La civilisation byzantine, d'après l'hagiographie, p. 151

51. Basiliques, livre 48, titre 14, chap. 8' (éd. G. E. et C. G. E. Heimbach), t. 4, pp. 756-758. Code Justinien (C.J.C., t. 2, éd. P. Krûger), VI, XLIII, 3, p. 274 (avec deux variantes qui ne sont pas dépourvues de tout intérêt : exceptis notariis et medicis utriusque sexus, cum... notarios autem et obstetrices sexaginta). JJpôxeipoç v6f/.oç, titre XXXIV, paragr. ta', dans Zépos, Jus, t. 2, p. 200. 'ETtavaycoY^, XXXVII, paragr. vj', dans Zépos, Jus, t. 2, p. 349. Un exemple qui ne peut pas être postérieur au début du vnc siècle permet d'affirmer que l'écart entre le prix légal et le prix réel ne devait pas être important : d'après la Vie de saint Jean l'Aumônier, patriarche d'Alexandrie (610-619), un bijoutier hiérosolymitain acheta pour les besoins de son atelier un esclave spécialisé au prix de 30 nomismata. A. Rudakov, La civilisation byzantine, d'après l'hagiographie, p. 151

52. Journal du Ministère de l'Éducation Nationale (Saint-Pétersbourg), nouvelle série, t. 9 (1907), p. 230 : . Ce testament, copié par le moine Théodule, est conservé dans le Coislin, a" 263, fol. 159-165 [H. Omont, Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale, t. 3 0?aris, 1888), p. 164]. La somme y figure en toutes lettres (fol. 164 ', ligne 18) et une autre lecture est absolument exclue. Il est vrai que ce cas rappelle les prix élevés qu'on payait, en Orient, pour les esclaves et les eunuques; E. Ashtor, « Prix et salaires dans l'Espagne musulmane aux x° et xie siècles », dans Annales, E.S.C., t. 20 (1965), pp. 664-679, en particulier, p. 674; cité désormais : « Prix dans l'Espagne musulmane ».

53. Zépos, Jus, t. 1, pp. 238-239 :

54. S. H. Cross et O. Sherbowitz-Wetzor, The Russian Primary Chronicle, Laurentian Text (Cambridge, Massachussetts, 1953), p. 68. I. Sorun, « Les traités de Byzance avec la Russie au Xe siècle », dans Cahiers du Monde Russe et Soviétique, t. 2 (1961), p. 335

55. M. Canard, Histoire de la Dynastie des H'amdanides de Jazira et de Syrie (Alger, 1951), p. 834.

56. , Jus, t. 4, pp. 83-84.

57.

58. Cf., à titre d'exemple, Ch. Verltnden, L'esclavage dans l'Europe médiévale, t. I : Péninsule ibérique, France (Brugge, 1955), p. 133 : vers 1062 (Catalogne), un sarrasin et une sarrasine donnés en gage pour une dette de 50 mancus d'or (cité, ici, comme simple indication); p. 129 : a. 1090 (Colmbre, Portugal), vente d'une propriété pour laquelle le vendeur reçoit, entre autres, « uno mauro pretiato in XXXX* solidos ». Les nombreux et très importants travaux de Ch. Verltnden sur les esclaves concernent, dans l'ensemble, une période postérieure au xmc siècle. Il en est de même avec l'étude d'H. Kôpstein, Zur Sklaverei Un Ausgehenden Byzanz, Berlin, 1966. On trouvera de nombreux exemples d'esclaves exportés de Raguse vers le Levant, mais dans le dernier quart du xm* siècle, dans B. Krekié, Raguse et le Levant au Moyen Age (Paris-La Haye, 1961), p. 110 : le prix des femmes variait entre 12 et 24 hyperpères, celui des hommes allait jusqu'à 27 hyperpères; cf., ibidem, les régestes n°' 23 à 28, 34,49. Pour plus d'éléments, à ce sujet, H-Antoniadis-Bibicou, « Sur les esclaves à Byzance. Problèmes de l'esclavage dans un pays à système non esclavagiste » (à paraître).

59. E. Ashtor, « Prix dans l'Espagne musulmane », pp. 674-675. Idem, Prix et salaires, pp. 58, 89, 111, 208. Aussi, Cl. Cahen, L'expansion économique musulmane, pp. 411-412, 414-415

60. Basiliques, livre 48, titre XTV (éd. G.E. et C. G. E. Heimbach), t. 4, p. 758 :

61. A. Andréadès, De la monnaie et de la puissance d'achat, pp. 505-513. G. Ostrogorsky, Lôhne und Preise, pp. 319-323. G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinople, pp. 139- 147. Cf. aussi, J. Teall, « The Grain Supply of the Byzantine Empire, 330-1025 », dans Dumbarton Oaks Papers, t. 13 (1959), pp. 87-139

62. G. Cédrenus, t. 2, p. 373 (sous Basile I", 867-886); p. 372 (a. 967); p. 484 (a. 1025-1028); p. 516 (a. 1037); p. 518 (a. 1038); cf. encore : p. 529 (a. 1040), p. 555 (a. 1043), pp. 609-610 (a. 1054) et infra sur les difficultés d'un ordre analogue sous le règne de Michel VII Doukas (1071-1078). Les références dans ce sens peuvent être multipliées

63. H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les douanes, p. 137, note 2 et p. 139, note 1.

64. D. Hesseling-H. Pernot, Poèmes prodromiques en grec vulgaire (Amsterdam, 1910), p. 40 : (d'après un manuscrit du xrv" siècle, Bibliothèque patriarcale de Jérusalem, Sab. 415); p. 41 : (d'après un manuscrit du xme siècle, Bibliothèque nationale, Parisinus Graecus 396). Il va sans dire que cette quantité était destinée aussi bien à la panification qu'à la préparation de certains mets (cf., Ph. Koukoulès, , dans 17 (1941), pp. 13-15. Contentons-nous, provisoirement, de l'équivalence du modius = 10 kilos de blé, admise par le plus grand nombre de chercheurs. Sur la controverse à ce sujet, A. Andréadès, De la monnaie et de la puissance d'achat, pp. 505 et 509. Une mise au point systématique de la question sera publiée ultérieurement

65. Cf., G. Ostrogorsky, Lôhne und Preise, pp. 319-323. Aussi, A. Andréadès, De la monnaie et de la puissance d'achat, pp. 505-513.

66. Attaliate, p. 203 : ... Cet extrait doit être étudié en rapport avec l'ensemble du texte des pages 200 à 204.

67. Ibidem, p. 202 : Nikiphoritzès fit confirmer ces mesures par l'empereur; cf., R.K.O.R., n° 996, avec, comme date, « ca. 1073/4 ». Cf., infra, p. 231.

68. G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinople, pp. 141-157, où l'auteur fait grand cas du portrait de Michel VII Doukas par M. Psellos, , t. 2, pp. 172-178, en particulier, p. 173.

69. M. M., t. 6, p. 15 :

70. A cause : 1° du rôle important revenant à Nikiphoritzès, qui — comme on sait — ne réussit pas à évincer Psellos et le césar Jean de l'entourage de Michel VII que vers la seconde moitié de 1074; 2° de l'épisode de Roussel de Bailleul auquel Attaliate lie, plus ou moins indirectement, dans l'ordre de son récit, l'institution du monopole du blé à Rhaedestos, épisode qui doit être daté d'automne 1074; cf. H. Antoniadis-Bibicou, « Un aspect des relations byzantino-turques en 1073- 1074 », dans Actes du XW Congrès International des Études Byzantines, t. 2 (Belgrade, 1964), pp. 15- 25. Cf., Fr. Dôlger, R.K.O.R., n° 996, date l'institution du monopole du blé « ca. 1073/4 », suivi par G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinople, p. 142.

71. Attaliate, p. 204 : l'auteur avait bien saisi la fonction d'étalon qu'avait le blé dans la fixation des prix des autres articles de consommation.

72. Ibidem, pp. 208, 211-212. J. Skylitzès, pp. 714, 724-725. J. ZONARAS, t. 3, XVIII, 17, pp. 714-715.

73. Rappelons aussi que Michel VII Doukas fut amené par les difficultés économiques auxquelles il devait faire face à prendre les objets sacrés de l'Église (J. Skylitzès, p. 726) : rien d'étonnant dans tout cela ; déjà au printemps de 1071, Romain IV n'avait pas pu verser la $>6ya à l'armée et au sénat intégralement en espèces, mais il fut obligé de compléter la somme due par des tissus en soie (J. Skylitzès, pp. 688-689).

74. Attaliate, p. 203. J. Skylttzes, p. 714 : serait égal au 1/4 du modius, G. Ostrogorsky, Lohne und Preise, p. 333. L'interprétation de ce passage par G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinople, pp. 146-147, est erronée; l'auteur suit le point de vue d'A. Vasiliev, mais tous les deux semblent ne pas connaître les textes parallèles de Skylitzès et de Zonaras

75. dans Juliani Imperatoris, Opéra omnia (éd. Fr. C. Hertlein, Leipzig, 1875, t. 2, pp. 433-479), pp. 476-477.

76. Cf., à titre d'exemple, Pqp. Caire, n° 67 062 [dans J. Maspero, Papyrus grecs d'époque byzantine, t. 1 (1911), p. 104], où le prix du blé est 24 modioi par nomisma

77. G. Cédrénus, t. 2, p. 373.

78. Voir infra, p. 242 note 121

79. G. Ostrogorsky, Lohne und Preise, pp. 319-322. G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinolple, p. 147

80. Par conséquent entre le dernier tiers du rxe siècle et le Xe siècle et non pas entre le vme et le rx° siècle, comme l'a induit, à tort, A. Andréadès, De la monnaie et de la puissance d'achat, p. 511. Cette date, au demeurant, serait plus conforme, du fait de l'expansion économique que connut Byzance vers la fin du rxe et au Xe siècle.

81. Syméon Magistros (Bonn), p. 759 (a. 960).

82. D'après le testament de saint Christodule de Latros, dans M. M., t. 6, p. 82. H. Antoniadisbibicou, Études d'histoire maritime, p. 24; pour le modius marin, équivalant à 0,017 m*, pp. 129- 131.

83. W. Ashburner, The Rhodian See Law (Oxford, 1909), chap. iç' (= Zépos, Jus, t. 2, p. 95).

84. Voir supra p. 222et n. 27. P. Lemerle, «Esquisse pour une histoire agraire de Byzance», dans Revue Historique, t. 220 (1958), p. 92, note 1. Cf. cependant, R. S. Lopez, dans Journal of Economie and Social History ofthe Orient, t. 1 (1957), p. 4 et J. Russel, Médiéval Population, p. 148, tabl. 152, pp. 101-102, pour le monde musulman, bien qu'on ne puisse pas parler de façon fondée — faute de travaux préalables — d'un essor démographique dans ce secteur

85. L. White, « The Vitality of the tenth Century », dans Symposium on the tenth Century Medievalia et humanistica, t. 9 (1955), pp. 3-29. Idem, Médiéval Technology and Social Change (Oxford, 1966), pp. 57 et suiv. et 69 et suiv. G. Luzzato, « Mutementi nell' economia agraria italiana dalla caduta dei carolingi al principio del secolo XI », dans Settimane di studio del Centro, italiano di studi delValto medioevo, t. 2 (Spoleto, 1955), p.p. 601-622. R. Latouche, Véconomie occidentale, p. 310; D. Herlihy, «The agrarian révolution in Southern France and Italy, 801-1150», dans Spéculum, t. 33 (1958), pp. 21-41. Vie matérielle et comportements biologiques, bulletin n° 1, dans Annales, E.S.C., t. 16 (1961), en particulier, pp. 545-552. G. Duby, L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (Paris, 1962), t. 1, pp. 136 et suiv. R. S. Lopez, Naissance de l'Europe (Paris, 1962), pp. 128 et suiv. J. LE Goff, L'Occident médiéval, pp. 86-9

86.

87. Cette division du travail était — comme on sait — bien davantage marquée dans le monde musulman.

88. Il ne faut pas, cependant, confondre cette diminution par intermittence avec « une baisse sensible de la production agricole » [cf. N. Svoronos, « Société et organisation intérieure dans l'Empire » (cité supra, p. 217, note 9, pp. 13 et 17], cette dernière ne pouvant être établie sans disposer de nombreuses données suivies et précises, sinon chiffrées, qui se prêtent à une comparaison avec le niveau de la production à l'époque immédiatement antérieure; tel n'est sûrement pas le cas pour Byzance.

89. H. Antoniadis-Bibicou, Villages désertés, pp. 365-370. Idem, « Villages désertés en Grèce », dans Rivista di Storia delVAgricoltura (cité supra, p. 221, note 24, pp. 34-35

90. Voir, surtout, G. Ostrogorsky, Histoire, pp. 344-349. Idem, La féodalité byzantine, pp. 12-16. Idem, La paysannerie byzantine, pp. 11-24. Aussi, P. Lemerle, « Esquisse pour une histoire agraire de Byzance », dans Revue Historique, t. 219 (1958), pp. 268-280

91. G. Ostrogorsky, La féodalité byzantine, pp. 26-54

92. H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les doaunes, pp. 124-133, 144-152, 222-224

93. Cf. supra, pp. 221-222

94. Code Justinien, I, XXVII : 1, 21 et suiv.; 2, 20 et suiv. Justinien, Novellae (éd. R. Scholl et G. Kroix, Berlin, 1912), annexes aux novelles nos 24 à 27, pp. 195, 202-209, 211; n° 28, chap. 3, p. 214; n° 29, chap. 2, p. 220; n° 30, chap. 6, p. 229; n° 31, chap. 1, p. 236; n° 102, chap. 2, p. 494; n° 103, chap. 1, p. 497; datées toutes des années 535-536. Pour le milieu du rxe siècle, voir supra, p. 225, note 36, les données d'Ibn Hordadbeh. G. Ostrogorsky, Lôhne und Preise, pp. 301-305. E. Stein, Histoire du Bas-Empire, t. 2 (Paris-Bruxelles-Amsterdam, 1949), pp. 466-467.

95. P. Lemerle, « Esquisse pour une histoire agraire de Byzance », dans Revue Historique, t. 219 (1958), pp. 63-65. Voir aussi, à titre d'exemple, un important passage d'Evagrius, 'IaTopîa(éd. J. Bidez, L. Parmentier, Londres, 1898), V, 19, p. 215, qui se réfère au règne de Maurice (582-602).

96. Il importe de ne pas perdre de vue, ici, l'unicité de l'administration civile et militaire dans les provinces de l'Empire, après l'instauration du régime des thèmes, au vn" siècle. Mais nous retrouvons déjà ce principe dans certains cas de l'administration justinienne; L. Bréhter, Les institutions, pp. 106-117.

97. L'énumération de ces corvées dans les actes de la pratique du xic siècle est vraiment impressionnante; G. Cédrénus, t. 2, pp. 521 et 608, où l'auteur affirme « avoir honte » de dresser la longue liste de taxes et corvées exigées durant le règne de Constantin IX Monomaque (1042-1055). (1926), pp. 120-124 (a. 1080). Sur la supression des corvées dues par les moines aux hégoumènes, voir surtout le Typikon de Jean Tzimiscès pour le Mont-Athos (a. 970), dans Ph. Meyer, Die Haupturkunden fur die Geschichte der Athos Kloster (Leipzig, 1894), p. 148

98. C'est là une des raisons pour lesquelles nous y rencontrons « ce trait curieux de l'économie du temps : le peu de valeur de la main-d'oeuvre aux x°-xi° siècles », M. Bloch, Esquisse d'une histoire monétaire de l'Europe (Paris, 1954, Cahiers des Annales, n° 9), p. 29, note 2; cité désormais : Histoire monétaire

99. Sur la contradiction — elle n'est qu'apparente — entre l'attachement à la glèbe et le déguerpissement des terres et la fluctuation de la population paysanne, voir H. Antoniadis-Bibicou, Villages désertés, pp. 367-370.

100. Attaliate, p. 204 : ... xal oi (naOapvoOvxeç papurépouç TOÙÇ [xiaGoùç Stdc T6 èvSeèç rîjç Tpoçîjç àTtaiToOai

101. Sur les salaires, au xm* siècle, voir supra, p. 226, note 44 ; sur le prix du blé, à la même époque, supra, p. 231, notes 66, 69

102. Sur ce point, voir R. Romano, « Storia dei salari e soria economica », dans Rivista Storica Italiana, t. 78 (1966), pp. 311-313

103. Citons, ici, un seul exemple, celui d'un prince aussi énergique que Charlemagne qui avait décidé que morale et charité exigeaient la stabilité des prix pour les denrées de première nécessité; R. Latouche, L'économie médiévale, p. 182 (avec renvoi aux sources).

104. Sur ce point, J. W. Baldwin, The médiéval Théories of the just Priée, dans Transactions of the American Philosophical Society, Philadelphie, t. 49 (1959

105. Pour l'époque protobyzantine, cf., entre autres, E. Stein, Histoire du Bas-Empire, t. 1 (Paris-Bruxelles-Amsterdam, 1959), pp. 426-427

106. Sur le blé, voir supra, p. 233 et note 77. Sur le prix de la soie, voir, Zachariae Von Lingenthal, « Eine Ordnung Justinians uber den Seiden-handel aus den Jahren 540-547 », dans Mémoires de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, T série, t. 9 (1865), n° 6, pp. 1-19. Idem, Novellae Justiniani, t. 2 (Leipzig, 1881), n° 154, p. 293 (datée, de 545). R. Scholl et G. Kroll « Novellae », dans Corpus Juris Civilis, t. 3 (Berlin, 1912), nov. app. 5, p. 798. Les arguments d'E. Stein (Bas-Empire, t. 1, pp. 770 et suiv., 772 et note, et excursus Z, pp. 843-845) pour une date antérieure à 540 sont convaincants; aussi, H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les douanes, p. 157, p. 160 et note 1. Le pris maximal auquel les commerciaires étaient autorisés à acheter aux étrangers la soie (matière première) et à la revendre (sans bénéfice) aux personnes autorisées se montait à 15 nomismata la livre. En revanche [Procope DE Césarée, "AvéxSoxa, éd. J. Haury (Leipzig, 1906), chap. 25, p. 157], la soie travaillée et teinte avec une matière colorante ordinaire valait 6 nomismata la once — donc 60 nomismata la livre — et celle qui était teinte avec de la pourpre plus de 24 nomismata la once, donc plus de 240 nomismata la livre. Ainsi, on peut se faire une idée de la marge de , bénéfices que tirait l'État de ce monopole. L'information du même auteur {ibidem, p. 156)selon laquelle Justinien avait fixé, par une loi, le prix de la soie à 8 nomismata la livre concerne, de toute évidence, une période antérieure à l'institution du monopole de la soie et à la réglementation en la matière par la novelle que nous venons de citer. Au demeurant, il est bien connu que cet ouvrage de Procope est tendancieux et malveillant à l'égard de Justinien et de Théodora; ses chiffres donc doivent être « tempérés » en conséquence et ne sont retenus ici que comme une simple indication de l'ordre de grandeur.

107. Mention explicite du Livre du Préfet [LÉON VI LE Sage, éditions J. Nicole, Le Livre du Préfet ou Védit de l'empereur Léon le Sage sur les corporations de Constantinople (Genève, 1894) = ZéPos, Jus, t. 2, pp. 369-392] comme instrument d'administration dans une novelle de Manuel Ier Comnène (novembre 1148), dans Zépos, Jus, t. 1, p. 375 (Fr. Dolger, R.K.O.R., nos 1327 et 1369) : E. Patlagean, « Contribution juridique à l'histoire des Juifs dans la Méditerranée médiévale : les formules grecques de serment », dans Revue des Études Juives, 4e série, t. 4 (1965), pp. 139-140. Sur le fond de la question, voir l'intéressant article de E. Frances, « La disparition des corporations byzantines », dans les Actes du XII° Congrès International des Études Byzantines (Belgrade, 1964), pp. 93-95, mais aussi pp. 100-101 : il ne me semble pas encore suffisamment établi que la disparition des corporations remonte déjà au xne siècle.

108. Voir, pour tout cela, H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les douanes, pp. 50-57, 59- 72, 107-138, 193-205, 211.

109. Ibidem, pp. 56-57 et infra.

110. Cf. supra, notes 62,71,72. Pour la France, cf., par exemple, la famine de 1032 : un muid (68 litres) de blé se vendait, d'après Raoul de Glaber, 60 sous; R. Latouche, L'économie médiévale, p. 145. Aussi, E. Ashtor, « Prix dans l'Espagne musulmane », p. 666

111. Voir, surtout, G. Bratianu, L'approvisionnement de Constantinople. J. Teall, « The Grain Supply of the Byzantine Empire » (cité supra, note 61).

112. Le livre du Préfet (dans Zépos, JUS, t. 2), XVIII, paragr. 4 (p. 388) :

113. Voir supra, p. 233 et infra, p. 244.

114. Sur le prix de la soie à l'époque justinienne, cf. supra, p. 238 et note 106. Sur le prix de 1380 (6 hyperpères la livre, dans le Péloponnèse), voir P. Topping, « Le régime agraire dans le Péloponnèse latin au xrv° siècle », dans L'Hellénisme Contemporain, 2° série, t. 10 (1956), pp. 285- 286.

115. Le prix d'offre est fixé par le vendeur, tandis que le prix de demande envisagé par l'acheteur éventuel a un caractère flou; P.-L. Reynaud, La psychologie économique (Paris, 1954), p. 190

116. Cl. Ponsard, « L'actualité de la théorie quantitative de la monnaie », dans Études et Convnctures, t. 13 (1958), pp. 167-176. H. Guitton, Économie Politique, t. 2 (Paris, 1965), pp. 139-150

117. Novelle, n° 52, dans P. Noailles, A. Dain, Les novelles de Léon VI le Sage (Paris, 1944), pp. 198-201 ; nous reproduisons ci-dessus la traduction des éditeurs. Sur la date de la publication de la collection des Novelles de cet empereur, voir G. Ostrogorsky, Histoire, p. 272, note 1.

118. , désigne le niveau des prix; M, la masse monétaire en circulation; V, la vitesse de la circulation de la masse monétaire; Q, la quantité des biens et des services disponibles sur le marché.

119. C.-M. Cipoixa, « L'économie politique au secours de l'histoire », dans Annales, E.S.C., t. 4 (1949), p. 8. M. Bloch, Histoire monétaire, pp. 15 et suiv., et p. 33 sur le fait que la monnaie circule peu. R. Latouche, L'économie médiévale, pp. 151-152. J. LE Goff, L'Occident médiéval, pp. 310-311. R.-S. Lopez, « La crise du besan au x° siècle », pp. 409-410. H. Antoniadis-Bibicou, Etudes d'histoire maritime, pp. 103, 11

120. Outre l'abondance et la fréquence des trouvailles monétaires (sur la valeur et sur le mode d'utiliser cette source, voir, entre autres, H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les douanes, pp. 253-255), on peut citer d'autres indices de cette abondance relative en numéraire que connaissait Byzance; sur ce point, voir A. Andréades, De la monnaie et de la puissance d'achat, pp. 499- 504.

121. Patriarche Nicéphore, Sisvtojxoç 'Io-ropta (éd. C. DE Boor, Leipzig, 1880), p. 76 :

122. F. Braudel, « Pour une économie historique », dans Revue Économique, t. 1 (1950), p. 39

123. M. Bloch, Histoire monétaire, pp. 45-49. R.-S. Lopez, Naissance de l'Europe (Paris, 1962), pp. 303-312. J. LE Goff, L'Occident médiéval, pp. 308-309, 312-313

124. Cf. supra, p. 241, note 117.

125. A l'exception de certains cas particuliers (cf., à titre d'exemple, H. Adelson, Llght weight solidi and byzantine Trade during the sixth and seventh Centuries, New York, 1957, Numismatic Notes and Monographs, n" 138) et à l'exception, évidemment, du tétartéron; les études de base sur ce dernier restent toujours : F. Dworschak, « Studien zum byzantinischen Mûnzwesen », dans Numismatische Zeitschrift, t. 69 (1936), pp. 72-81 (avec bibliographie). R. S. Lopez, « La crise du besant au Xe siècle et la date du Livre du Préfet », dans Annuaire de l'Institut de Philologie et d'Histoire orientales et et slaves, t. 10 (1950), pp. 403-418. Ph. Grierson, « Numisma tétartéron et dinar : un plaidoyer pour Nicéphore Phocas », dans Revue belge de Numismatique, t. 100 (1954), pp. 75-84.

126. Ph. Grierson, « The Salernitan Coinage of Gisulf 11 (1052-1077) and Robert Guiscard (1077-1085) », dans Papers of the British School at Rome, t. 24 (1956), p. 59; l'auteur s'interroge sur l'effet que la dépréciation du besant a pu avoir sur les monnaies en cuivre, mais il est évident qu'une réponse précise n'est pas encore possible

127. G. Ostrogorsky, Histoire, pp. 390-391. N. Svoronos, Recherches sur le cadastre byzantin et la fiscalité aux XI° et XII' siècles : Le cadastre de Thèbes (Athènes-Paris, 1959), p. 89 et suiv. Sur les frappes monétaires d'Alexis Ier, D. Metcalf, « The reformed gold Coinage of Alexius I Comnenus », dans Hamburger Beitrâge zur Numismatic, t. 16 (1962), pp. 271-284, en particulier, pp. 276-279; malgré les difficultés qui subsistent encore, il ressort de l'examen de quelques pièces (leur frappe peut être située entre 1096 ? et 1106) que le poids et le titre de la monnaie byzantine étaient déjà assainis. Aussi, T. Bertelé, Lincamenti principali (cité supra, p. 216, note 2), p. 58.

128. Sur l'équivalence du tarion avec le nomisma, voir : Codex Diplomaticus Cavensis (éd. M. Morcaldi, M. Schiani et S. DE Stephano, Naples, 1873-1893), t. 3, n° 460, p. 2 (a. 993), n° 479, p. 30 (a. 995); t. 4, n° 660, p. 214 (a. 1012). Montigore, Bullae, privilégie et instrumenta (Palerme, 1734), pp. 13 et 14. C. A. Garufi, « Monete e conii nella storia del diritto siculo », dans Archivio storico siciliano, nouvelle série, t. 23 (1898), pp. 31-36, 123-124, 140-141.

129. Sur la longévité et la circulation des monnaies byzantines, ainsi que sur une série de problèmes annexes, H. Antoniadis-Bibicou, Essai sur le caractère de l'économie byzantine (en préparation).

130. Ph. Grierson, « The Debasement of the Besant », pp. 92-93. Idem, « Notes on the Fineness of the Byzantine Solidus », dans Byzantinische Zeitschrift, t. 54 (1961), pp. 91-97.

131. Il me semble difficile de partager l'optimisme de R. S. Lopez [cf., à titre d'exemple, « La crise du besant au Xe siècle et la date du Livre du Préfet », (cité supra, p. 243, note 125), pp. 403-418, en particulier, pp. 410, 413-414, 416; cité désormais : « La crise du besant au Xe siècle »; Idem, dans Settimane di studio de! Centro italiano di studi sull'alto medioevo, t. 12 (Spoleto, 1965), pp. 512-513 (discussion de la communication de Claude Cahen, citée supra, p. 215, note l)j quant à l'application satisfaisante des lois de l'économie capitaliste sur les phénomènes économiques de l'ère pré-capitaliste et, surtout, du haut Moyen Age. Le besoin de se replacer dans une « atmosphère d'une économie non capitaliste » pour comprendre certaines mesures législatives des premiers Carolingiens est évoqué par R. Latouche, L'économie occidentale, p. 182. Voir, dans le même sens en général, P. Vilar, « Remarques sur l'histoire des prix », dans Annales, E.S.C., t. 16 (1961), pp. 110-115. Malheureusement, il ne m'a pas été possible de consulter l'ouvrage de K. V. Ostrovitianov, Essai sur l'économie des formations précapitalistes (en russe), Moscou, 1945. B. Porsnev, Olerk politiâeskoj ekonomii feodalizma (= Esquisse d'une économie politique du féodalisme), Moscou, 1956; cet ouvrage constitue la première partie du livre du même auteur : Feodalizm i narodnye massy (= Féodalisme et masses populaires), Moscou, 1964. Inutile de rappeler l'intérêt qu'il y a de relire toujours à propos de ces problèmes, K. Marx, « Formes qui précèdent la production capitaliste », dans Sur les sociétés précapitalistes, éd. du C.E.R.M., Paris, 1970; et l'introduction d'E. J. Hobsbawm à la traduction anglaise (Londres, 1964). W. Kula, Théorie économique du système féodal, Paris-La Haye, 1970.

132. E. Ashtor, « Revenus dans l'Orient musulman », pp. 275, 276, 278. Idem, Prix et salaires, pp. 453 et suiv. D. S. Goitein, « La Tunisie du xi° siècle à la lumière des documents de la Geniza du Caire », dans Études d'orientalisme dédiée à la mémoire de Levi-Provençal, t. 2 (Paris, 1962), pp. 573-574.

133. Cl. Cahen, L'expansion économique musulmane, pp. 410 et 431. Aussi, A. Lewis, Naval Power and Trade in the Mediterranean, A.D. 500-1 000 (Princeton, 1951), pp. 248-249

134. E. Ashtor, Prix dans l'Espagne musulmane, pp. 666-667. Idem, Prix et salaires, pp. 453- et suiv.