page 17 note 1. Regrettons, au seuil de ces pages, pour ces questions, comme pour tant d'autres, l'insuffisance de la documentation relative aux problèmes du travail. Il est clair que seuls des organismes d'Etat pourraient la constituer avec les moyens indispensables et à l'échelle nationale. Nous manquons, par exemple, de statistiques qualitatives de la main-d'œuvre et du chômage pour l'ensemble du territoire. Des efforts très méritoires sont faits, çà et là, dans les administrations, pour éclairer tel ou tel secteur de la production. Mais les renseignements demeurent disperses, incomplets, ainsi que le constatait le Comité d'enquête sur la production (rapport publié au Journal Officiel, 16 décembre 1937) en recommandant que fût accompli, au plus tôt, un effort pour définir périodiquement l'état qualitatif du marché du travail. Les indication® données par les Offices de placement sont très partielles. Répondant aux voeux exprimés par MM^re Hippolyte Luc et Pferre Pouillot, dans un rapport présenté devant le Congrès des Offices publics de placement à Strasbourg, au début de 1937, M^r Philippe Serre, Sous-Secrétaire d'Etat aui Travail, fit adopter, par un décret du 26 septembre 1937, le principe d'un, recensement qualitatif des chômeurs. Celui-ci est sur le point d'être achevé en ce qui concerne le département de la Seine. Il représentera une documentation) très précieuse à laquelle on peut joindre quelques coups de sonde, donnés ça et là, en province, par des administrations publiques ou des établissements de l'industrie privée.

page 22 note 1. Reims, 19, 20 et 21 mai 1938. Cf. Bulletin de l'Association des Maires du Nord et de l'Est, n° 21 (mai 1938), La lutte contre le chômage par le reclassement professionnel des chômeurs, p. 14-25.

page 24 note 1. A la fin de 1938, les grandes lignes de cette situation demeurent les mêmes. Dans un important discours prononcé le I^er novembre devant le Comité de l'Organisation des Concours professionnels, Mr Robert Ley, chef de l'Arbeitsfront, annonce une lutte accentuée contre la bureaucratie afin de résoudre les problèmes de la main-d'oeuvre allemande. Celle-ci pourrait s'accroître d'un, million et demi de personnes, d'après Mr Ley, si l'on supprimait les emplois inutiles, notamment dans la bureaucratie, et si chacun était employé là où il peut rendre les plus grands services (cf. Le Temps, 3 novembre 1938).

page 25 note 1. Cf. Le salaire, l'évolution sociale et la monnaie (Paris, Alcan, 1932), t. II, p. 52, 254, 381 et passim.

page 25 note 2. Cf. Bulletin du Comité Central Industriel, 18 novembre 1936.

page 26 note 1. Cf, par exemple, Principes d'organisation scientifique, trad. française (Paris, Dunod, 1929), p. 104, et La direction des ateliers (ibid., 1930), p. 59-61.

page 26 note 2. Cette étudie a précédé de peu la publication du décret-loi du 24 mai 1938.