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The Ohu System of Slavery in a Northern Ibo Village-group
Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Extract
The village-group of Nike occupies an area of some 200 square miles to the immediate north-east of Enugu, capital of the Eastern Provinces of Nigeria. It comprises 24 villages with a total population of 9,600, a figure which gives the average density of the group as 48 per square mile—one of the lowest in Ibo country.
Traditions in neighbouring groups, as well as in Nike itself, affirm that before the advent of the British Administration the people of Nike were the principal slave-traders in northern Ibo-land. The first mention of the group in the history of colonial Nigeria appears in an account submitted by the Assistant District Officer, Obubra, of some exploratory journeys undertaken amongst the northern Ibo in the year 1905. Remarking, with the true empire-builder's sang-froid, that ‘the whole area seems relatively quiet and well-disposed…cannibalism and human sacrifice are more or less general’, the officer encloses an interesting sketch-map of the north-eastern section of Ibo-land which shows the Nike group to have been the main trading cross-roads of the whole of this area.
Résumé
LE SYSTÉME OHU D'ESCLAVAGE PARMI UN GROUPE DE VILLAGES DE L'IBO SEPTENTRIONAL
Bien que l'institution de l'esclavage fût autrefois bien connue dans le Nigéria, et qu'elle n'ait pas entièrement disparu aujourd'hui, le système Ohu qui existe dans le groupe de villages de Nike, dans les provinces orientales, au nord-est d'Enugu, présente certaines caractéristiques exceptionnelles. II y a des Ohu (esclaves) qui habitent parmi des communautés de villageois qui sont nés libres, et il existe, également, des communautés qui, toutes entières, ont le statut d'esclaves. On dit que l'origine de ces communautés d'esclaves remonte à l'époque de la capture par le peuple de Nike de nombreux esclaves et de beaucoup de terrain, à la suite de guerres. Le peuple de Nike a établi ensuite des communautés d'esclaves dans les régions limitrophes de leur pays, afin de le protéger contre des attaques éventuelles. Chaque Ohu dans le Nike est la propriété d'un individu ou d'une lignée; les Ohu ont été acquis par capture ou par achat, et ils sont hérités de la même façon que toute autre propriété. Les families Ohu ont le droit de cultiver des terres qui leur sont assignées par leurs propriétaires, mais elles ne peuvent pas aliéner ou hypothéquer les terres. Jusqu'à une époque toute récente, le propriétaire qui était né libre avait le droit d'expulser le cultivateur Ohu comme pénalité pour une mauvaise utilisation des terres. Les Ohu ne sont pas autorisés à sous-affermer les terres qui leur sont assignees à des locataires. Le statut juridique des Ohu est celui d'un bien mobilier et le propriétaire d'un Ohu est tenu responsable des délits commis par lui. Cependant, un code légal a été introduit ces derniers temps qui s'applique également aux Ohu et aux Amadi. Les mariages entre les Ohu et les Amadi (nés libres) sont absolument défendus. Les Ohu ne sont pas employés comme main-d'oeuvre; les Amadi embauchent de la main-d'ceuvre provenant des localités avoisinantes pour l'exécution des travaux agricoles qu'ils n'effectuent pas eux-mêmes. Les Ohu, travaillant pour leur propre compte, ont souvent plus de succès en tant qu'agriculteurs que leurs propriétaires Amadi. II existe plusieurs fonctions rituelles importantes dans les villages Amadi et dans le groupe de villages du Nike qui ont toujours été remplies par des Ohu; les pretres (Atama) du culte Ani (la déesse de la terre), les divinateurs et les prophètes sont toujours des Ohu. Cette pratique s'accorde avec le manque total d'une autorite politiqué centralisée dans le territoire de l'lbo et avec le fait que les Ibo sont généralement réfractaires à l'autorité. Les fonctions rituelles, qui sont susceptibles d'être exercées pour arriver au pouvoir, sont remplies par des esclaves qui, étant considérés comme des biens mobiliers et non comme des personnes, ne sont pas capables de transformer une fonction rituelle en une fonction politique.
Les règlements du régime foncier et les institutions juridiques dans les communautés Ohu sont semblables à ceux qui existent dans les villages Amadi. Chaque village Ohu est lié à son village Amadi apparenté par des sanctions surnaturelles, c'est-à-dire l'observance du même culte Ani, bien que la pratique varie pour les détails de village en village, car chaque village Ohu est libre d'administrer son culte Ani, et le code juridique particulier de la communauté, suivant ses propres désirs. Dans les villages Ohu, le prêtre Ani est membre du Conseil des aînés.
Les membres primitifs d'une communauté Ohu ne constituaient ordinairement pas des groupes de parents, mais pendant le passage du temps, et par suite de mariages entre eux et de la possession d'un culte Ani en commun, la communauté Ohu s'est acquis une structure généalogique et elle est devenue une unité bien intégrée.
Les communautés Ohu sont généralement prospères et le revenu moyen obtenu par l'exploitation agricole est plus éléve que celui des villages Amadi. Les rapports entre les Ohu et les Amadi n'ont soulevé, jusqu'ici, aucun problème difficile, mais la conscience d'un statut d'esclave et le manque de droits de propriété dans les terres constituent des causes latentes de désaccord. La situation pourrait s'empirer, et pour parer à cette éventualité, il semblerait raisonnable d'envisager l'aliénation complète d'une partie adéquate des terrains au profit des families Ohu et l'accord du droit d'acquérir le statut de personnes libres par un paiement symbolique.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1954
References
page 311 note 1 Pilot Census, Udi Division 1953.
page 311 note 2 Eastern Regional Government Archives 45–47.
page 334 note 1 Eastern Regional Government Archives.
page 335 note 1 M. M. Green, Ibo Village Affairs, 1947, p. 158.
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- Cited by