La pratique de crise se transforme dans de nombreux pays européens. En Belgique, une réforme majeure de l’organisation des soins est en cours et oblige notamment les praticiens en santé mentale à sortir des murs de l’hôpital et développer une pratique au domicile des usagers. Plus que jamais, outre le contenu de nos interventions, il faut penser le cadre de celle-ci et particulièrement les éléments de protection nécessaires aux soignants pour être opérant. Deux dimensions nous semblent prioritaires : le cadre thérapeutique et le bien-être de l’intervenant. Du côté du cadre thérapeutique, la lisibilité et la clarté du mandat, la répartition des rôles dans le travail multidisciplinaire et la transmission des informations vis-à-vis de l’extérieur quel qu’il soit sont des points à bien appréhender. En ce qui concerne le bien-être du soignant, ici, plus que jamais, les risques d’inconfort et d’épuisement sont majeurs. Il faudra donc penser des dispositifs capables de les cerner et d’y apporter des solutions.