La documentation qui nous a été laissée par l'administration sumérienne d'Ur III a mis à la disposition des chercheurs des monceaux de renseignements sur toute la vie économique du temps. On a déjà extrait de ces archives de nombreuses indications sur les prix des métaux, des parfums et d'autres marchandises, ou sur l'activité des dam.gàr. D'autre part, on connaît en gros les problèmes essentiels de l'économie sumérienne: manque de bois de construction, de pierres, de métaux et, en regard, abondance de céréales et prospérité de l'élevage.
Il est donc inutile de revenir sur ces questions.
Mon propos est de vérifier, pour une période déterminée, les généralités communément admises, de voir si elles reflètent la réalité et de rectifier peut-être certaines perspectives.
En particulier seront examinés deux aspects qui, nous le verrons, sont connexes: 1) la différenciation entre marchandises de première nécessité, marchandises utiles et marchandises de luxe, d'une part, et 2) le volume du commerce et son éthique, d'autre part.