Dans l'ouvrage initiateur où, pour la première fois, fut étudié le système des « champs ouverts » en Angleterre, Frédéric Seebohm signalait un trait de ce système auquel depuis lors on n'a accordé que peu d'attention. Il montrait, naturellement, que les différentes tenures d'un village étaient composées de bandes de terre éparpillées dans les divers quartiers (furlongs), lesquels formaient le sol arable du village. Après quoi il expliquait que les bandes de terre d'une tenure donnée avaient pour voisines, dans tous les quartiers, les bandes de deux autres tenures, toujours les mêmes : bref, que les parcelles dépendant des différentes tenures étaient « disposées suivant un ordre régulier de succession ». Il illustrait la chose en montrant que, dans le manoir de Winslow (comté de Buckingham), au milieu du XIVe siècle, la « vergée » appartenant à John Moldeson comprenait 72 bandes d'un demiarpent chacune, dont 66 étaient contiguës à celles d'un certain John Watekyns.