Pendant le moyen âge la population de Bruxelles ne dépasse guère les 25 ou 30.000 habitants. A l’époque moderne la pression démographique s’accentue et à la fin du XVIIIe siècle ce chiffre était doublé.
Jusqu’à l’époque moderne Bruxelles ne connait que deux paroisses; Sainte-Gudule avec juridiction sur une partie de Saint-Josse et d’Ixelles et Notre-Dame de la Chapelle. D’autres sanctuaires existent. Au XIIe siècle on signale les chapelles de Saint-Jacques, Saint-Nicolas, Saint-Géry, de même qu’une dépendance de l’église paroissiale de Molenbeek-Saint-Jean, l’oratoire de Sainte-Catherine. A partir du XIIe siècle ces chapelles prennent une certaine importance. On peut y satisfaire aux devoirs religieux en dehors des jours de grande fête. Au XIIIe siècle elles ont le droit d’accepter les funérailles et sont le siège de nombreuses et florissantes sodalités. En fait, comme l’écrit le chanoine Lefèvre, elles deviennent de véritables rivales de la collégiale.