Les pratiques des connaissances locales sont de plus en plus considérées et respectées au sein même des sciences conventionnelles et du monde du développement international. Ces procédés sont en général le fruit de l'observation empirique et de l'expérience des gens du pays à travers les siècles, et sont notamment très censés du point de vue écologique. Le savoir qu'ils transmettent, ainsi que l'association des matériaux et des techniques peuvent être d'une énorme valeur pour élever des initiatives qui seraient sumsamment rentables, réalisables aux niveaux socioculturel et politique, sans conséquence sur l'environnement, et done défendables, afin d'améliorer les moyens d'existence et le bien-être de l'homme. L'article en question offre une idée générale sur un secteur pionier des recherches et développements locaux pour le continent africain: la médecine ethnovétérinaire. Il décrit les caracteristiques des guérisseurs indigènes, des sciences ethno-étiologique, ethnopharmacologique et toxicologique, des connaissances en matière de vaccins et de chirurgie, et de quelques pratiques agricoles en lien avec la santé. Ces faits sont alors analysés d'un point de vue à la fois socio-scientifique et bio-technologique, afin d'évaluer dans quelles limites et comment il serait possible d'appliquer les compétences vétérinaires africaines au sein d'un développement agricole vraiment approprié. En conclusion, les auteurs donnent des orientations à la fois pour le présent et le futur, afin d'étudier et d'utiliser au mieux ce recueil de connaissances, précieuses mais compromises.