Un grand nombre d'éditeurs de cartulaires, dans des introductions imitées de celle que Benjamin Guérard avait naguère mise en tête du Cartulaire de Notre-Dame de Paris — l'abbé Métais, par exemple, dans l'introduction du Cartulaire de Notre-Dame-de-la-Roche, du diocèse de Paris — se sont efforcés d'établir, pour le XIIIe siècle, des prix de grains. Mais trop souvent les données qu'ils présentent sont rendues caduques par une regrettable confusion : n'ayant en main que des actes de vente de rentes en grains, ils prétendent en tirer les prix, sur le marché, des diverses quantités de grains. D'Avenel, dans les tableaux du t. II de son Histoire économique de la propriété, des salaires et des denrées, a commis la même erreur en se référant à L'histoire des classes agricoles en Normandie de Léopold Delisle : car Delisle, pour le XIIIe siècle, n'a cité que des prix de grains de rente et l'équivalence qu'il donne par boisseau ne vaut que pour le grain de rente.