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Des confréries carolingiennes aux gildes marchandes

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

Emile Cornaert*
Affiliation:
Paris, Collège de France
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La renaissance des Xe-XIe siècles découvrit, pour les travailleurs, dans tous les domaines, des horizons nouveaux. Pour des besoins inédits ou jusque-là restreints, ils inaugurèrent des formes nouvelles d'organisation, en adaptèrent d'anciennes. L'un des cadres les plus caractéristiques de leur activité à partir de cette époque est le groupement des métiers, ce mouvement corporatif qui allait, du XIe au XVIIIe siècle, accompagner tout un cycle de civilisation.

Renaissance incontestable et remise en train du labeur des hommes, dans des voies longtemps fermées, avec des dispositions d'esprit longtemps contenues. Mais dans ce départ tout était-il nouveau ? En particulier, les groupements professionnels furent-ils, à cette époque, créés de toutes pièces ? Se trouvèrent-ils, de but en blanc, adaptés à une tâche nouvelle, spécialement économique ? Quand et comment ont-ils commencé de se former ?

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1942

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References

page 6 note 1. Histoire des corporations de métiers (4e édit.), p. 52, 56, 57.

page 6 note 2. Histoire des classes ouvrières (2e édit.), t. I, p. 259-265.

page 6 note 3. Histoire économique de la France, t. I, p. 27 et 40.

page 6 note 4. Les gildes marchandes dans les Pays-Bas au Moyen Age (1896), p. 6.

page 6 note 5. The gild merchant (1890), t. I, p. 4 et 282.

page 6 note 6. Economic history of England, Une Middle Ages, p. 239-240.

page 6 note 7. Growth of English industry and commerce. Early and Middle Ages, 5th édit., p. 129-130.

page 6 note 8. G. Glotz, Histoire générale, Histoire du Moyen Age, t. VIII, p. 85, et Les villes du Moyen Age, dans Les villes et les institutions urbaines, 2e édit., (1939), p. 368.

page 6 note 9. A plus forte raison ne s'agit-il point de traiter du rôle des gildes dans l'établissement des communes, de leurs rapports avec les autorités urbaines.

page 7 note 1. Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. V, p. 647 (anno. 779).

page 7 note 2. Pertz, , Mon. Germ. Hist., t. III (1835) Legum, I, p. 37 Google Scholar, art. 16 (anno. 779’)

page 7 note 3. Ibid., Capitularia Francorum, p. 553 (anno. 884).

page 8 note 1. Labbaei sacrosancta concilia, édit. Coleti (1728), t. X, cap. 16, p. 4. — G. Fagniez, Documents relatifs à l'histoire de l'industrie et du commerce en France (1899-1900), t. I, n° g3.

page 8 note 2. Du Gange, v° Fraternitas.

page 8 note 3. Aug. Bernard. Cartulaire de l'abbaye de Savigny (Coll. de doc. inéd. sur l'histoire de France), t. I, n° 54g, p. 275-276.

page 8 note 4. Gross, ouv. cité, t. I, p. 177.

page 8 note 5. Ibid., 181.

page 8 note 6. Cunningham, ouv. cité, t. I, p. 130. Il y joint même la cnighten gild de Londres. Au sujet des trois sociétés qu'il rapproche, il écrit : « There is incidental and circumstantial evidence which goes to show that they were really gilds of merchants, and they may have been the germs of the gild merchants » et cite, en effet, un texte significatif à propos de la gilde de Cantorbery.

page 9 note 1. Gross, ouv. cité, t. I, p. 183.

page 9 note 2. Quel crédit faut-il attacher à la charte où Henri II affirme l'ancienneté de la gilda mercatoria de Wallingford ? Ce prince écrit en effet : « Sciatis me dedisse et concessisse eis imperpetuum libertates et leges suas omnes et consuetudines bene et honorifice, sicut melius et honorabilius eas habuerunt tempore Edwardi regis, et tempore attavi met Regis Willielmi et ejus filii, alterius Regis Willielmi, et tempore Henrici Regis avi met, scilicet, Gildam mercatoriam cum omnibus consuetudinibus et legibus suis libere habeant… » ? Attestation rétrospective, évidemment suspecte, encore qu'Edouard le Confesseur ait dispensé généreusement des chartes aux gildes. — Pourtant, l'activité de Wallingford ayant décliné de 1086 à 1130 (Cf. Cambridge mediaeval history, t. V, p. 538), à quel moment serait née cette gilde que Henri II peut déclarer ancienne ?

page 9 note 3. Gross, ouv. cité, t. II, p. 28.

page 10 note 1. V. ci-dessus, p. 6, n. 8.

page 10 note 2. Emile Picarda, Les marchands de l'eau, hanse parisienne et compagnie française. Biblioth. de l'Ecole prat. des Hautes-Etudes, 134e fascic. (1901), p. 24-25.

page 10 note 3. La première étape de la formation corporative. L'entr'aide (Acad. roy. de Belg., Bull, de la classe des lettres et des sciences mor. et polit., 1921, p. 438).

page 12 note 1. Mémoire sur la charte de la frairie de la halle basse de Valenciennes, (Mémoires de la Sté des Antiquaires de France, XXXVIiII, 4e ste, t. VIII, 1877).

page 12 note 2. Avec M. Van der Linden, nous croyons que la coupure de l'article 41 est arbitraire. Si l'on réunit les deux membres disjoints par lui, Bauduin et Richildo apparaissent, non comme ayant accordé aux marchands une charte, ce que les statuts ne turent certainement pas, mais comme ayant simplement donné leur accord à une convention vraiment exorbitante par laquelle les marchands s'engagent à dévaliser les marchands de leur ville qui refusent de faire partie de leur fraternité, « Nous prenderons les marchans de ceste ville et de le pourçainte de cheste ville qui ne point ne sont en notre caritet et, se boin nous semble, nous buverons quelconques cose il aront sur eux. » En ce qui concerne la dernière partie, des ossi, des item, des articles commençant par Jou, Tisserus…, Jou Others, marquent assez clairement de nouveaux apports. Pourquoi, aussi, le deuxième § de l'article LIV n'a-t-il pas reçu une numérotation à part ?

page 13 note 1. Valenciennes était déjà un « portus », c'est-à-dire un foyer de marchands et un lieu d'étape, au VIIe et au VIIIe siècles. Pirenne, Les villes et les institutions urbaines, t. I, p. 115, 134 note, 382, F. Vercauteren, Etude sur les civitates de la Belgique seconde, Acad. roy. de Belgique, Cl. des lettres, etc., Mémoires, in-8°, XXXIII, p. 453.

page 13 note 2. Elles ont été publiées correctement pour la première fois par MM. G. Espinas et H. Pirenne, dans le Moyen Age, t. XTV (1901), p. 189-196, sous le titre Les coutumes de la gilde marchande de Saint-Omer, avec une brève introduction.

page 16 note 1. Espinas, G., La vie urbaine à Douai au Moyen Age, t. I, p. 513-515, 614-615, 623-624.Google Scholar

page 16 note 2. Aclocque, G., Les corporations, l'industrie et le commerce à Chartres du XIe siècle à la Révolution, p. 12.Google Scholar

page 17 note 1. G. Fagniez, Documents rel. à l'hist. du commerce et de l'industrie en France, t. I, p. Ouin-Lacroix, Histoire des anciennes corporations de métiers de Rouen (185o), p. 421.

page 17 note 2. Of H. Van der Linden, ouv. cité, p. 10.

page 17 note 3. Ibid. p. 32-33 ; Rolland, Paul, Les origines de la commune de Tournai, p. 137 Google Scholar, sq.

page 18 note 1. Espinas, G. et Pirenne, R., Recueil de documents relatifs à l'histoire de l'industrie drapière en Flandre, t. I, p. 219.Google Scholar

page 18 note 2. Du XIIIe jusqu'au XVIIIe siècle, on trouvera dans maintes villes des confréries qui se recruteront spécialement dans un métier, mais non d'une façon exclusive. Cf. G. Espinas, Groupe économique, groupe religieux. Les tisserands de Valenciennes au XIVe siècle. (Annales d'histoire êcon. et soc., t. II, 1930, p. 48-63.)

page 18 note 3. Il est absolument impossible d'établir une distinction nette entre les deux termes de gilde et de hanse, à plus forte raison d'attribuer à l'une une acception plus large qu'à l'autre.

page 19 note 1. Gross, ouv. cité, t. I, p. 31.