Hostname: page-component-586b7cd67f-r5fsc Total loading time: 0 Render date: 2024-11-23T15:11:19.022Z Has data issue: false hasContentIssue false

Problèmes de transfert : La papauté avignonnaise et ses banquiers

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

Get access

Extract

On a souvent exagéré la puissance financière de la papauté avignonnaise. M. Yves Renouard le montre très bien : son budget était notablement inférieur à ceux des grandes monarchies du temps, voire des principales « seigneuries » urbaines italiennes. Il faut également se garder de surestimer la perfection de l'administration pontificale : elle tenait fort exactement ses comptes ; mais sa comptabilité restait fidèle aux vieilles routines ; son incertain vocabulaire technique s'opposait fâcheusement à la langue, beaucoup plus précise, des milieux d'affaires toscans ; elle ne faisait qu'un très timide usage des nouveaux instruments de crédit, de plus en plus familiers à la pratique commerciale courante. Elle n'en occupait pas moins, dans l'économie européenne, une place exceptionnelle. Quelle autre institution, en effet, publique ou privée, était-il alors dont les intérêts eussent un caractère aussi largement international ?

Type
Questions de Fait et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1943

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 78 note 1. Les relations des papes d'Avignon et des compagnies commerciales et bancaires de 1316 à 1378, Paris, de Boccard, 1941 ; in-8°, XXVII-694 p. (Bibliothèque des Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, fasc. 151). Cf sur les finances pontificales, Mélanges d'histoire sociale, t 1, 1942, p. 73. Vn problème de transferts ; le livre de M. Renouard modifie, sur plus d'un point, les conclusions que semblait suggérer celui de M. Lunt.

page 78 note 2. Ses comptes, cependant, ne présentaient-ils pas d'erreurs de calcul ? M. Renouard ne nous en dit rien Une pareille exactitude mathématique serait, à l'époque, exceptionnelle, et, vu les techniques en usage, fort étonnante.

page 80 note 1. Il convient de signaler que dans le chapitre d'introduction de M. Renouard, intitulé « Les compagnies commerciales et bancaires », le lecteur trouvera un excellent exposé des derniers résultats des recherches, sur cette grosse et difficile question. La bibliographie, claire, soigneuse et bien au point, rendra également beaucoup de services à tous les historiens de l'économie. Chemin faisant, on recueillera de précieuses indications sur la transmission des lettres et nouvelles et les distances en temps ; M. Renouard avait déjà traité de la poste pontificale dans un important article de la Revue Historique (dont, assez singulièrement, je n'ai pu retrouver l'indication à la bibliographie).